Parce qu’elle constitue une tradition séculaire, la culture de la solidarité n’est pas étrangère au Maroc. Sa Majesté Le Roi Mohammed 6 prône sa vivification et son renouvellement grâce à l’émergence d’une version moderne et rationalisée de l’entraide, qui s’appuie sur les éléments ci-après :
• La Fondation Mohammed 5 pour la Solidarité, inscrite dans une logique partenariale, notamment avec les associations, est la cheville ouvrière de la politique sociale du Royaume.
• L’Initiative Nationale pour le Développement Humain, mise en place, en 2005, a joué un rôle crucial dans la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, contribuant ainsi à l’amélioration du score de l'Indice de développement humain de 17% entre 2005 et 2021, passant entre temps de 0,58 à 0,6833. Elle a accéléré la réalisation des programmes destinés au monde rural, ayant démarré au milieu des années 1990 et ayant permis de généraliser l’accès à l’eau potable et à l’électricité et de favoriser le désenclavement des zones rurales.
• Des stratégies de développement intégré sont conçues afin de répondre aux besoins du monde rural, souvent affecté par la sécheresse et les aléas climatiques, de « s’attaquer au déficit social dont pâtissent les quartiers urbains pauvres et les communes les plus démunies » et de « venir en aide aux personnes en grande vulnérabilité ».
• Au niveau urbain, deux programmes ont été entamés en 2004 : le Programme "villes nouvelles" avec comme objectifs de désengorger les grandes villes et de résorber le déficit considérable en logement social et le programme "Villes sans Bidonvilles", qui a permis la réduction de la part de la population urbaine vivant dans les bidonvilles de 8,2% en 2004 à 3% en 2019.
De plus, au cours de la décennie 2000, de nouveaux schémas d'aménagement urbains ont été mis en œuvre, tels par exemple le nouveau Schéma directeur d’aménagement urbain de Casablanca en 2009 et le Plan d’aménagement de la vallée de Bouregreg, lancé en 2006, qui a permis la métamorphose de la capitale, Rabat.
• Se trouvant dans une zone sismique, le Maroc a dû faire face durant les deux dernières décennies aux dommages causés par les catastrophes naturelles, notamment, le Séisme de 2004 à Al Hoceima et celui de 2023 au niveau de la région d'Al Haouz. Il dispose aujourd’hui de la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes naturelles 2020-2030, ayant trois objectifs, à savoir : l’amélioration de la connaissance et l’évaluation des risques, la promotion de la prévention des risques en vue d'accroitre la résilience et le renforcement de la préparation aux catastrophes naturelles pour un relèvement rapide et une reconstruction efficace.
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