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ALI EZZINE MÉDAILLÉ DE BRONZE

  • 11 avr.
  • 2 min de lecture

Le 3000 mètres steeple est depuis longtemps dominé par les athlètes kényans. Peu de champions ont réussi à rivaliser avec eux au point de les priver d’une médaille olympique. Ali Ezzine fait partie de cette minorité qui a réussi à briser cette hégémonie. Avant sa médaille de bronze aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, Ezzine avait déjà ébranlé la confiance des Kényans un an plus tôt lors des championnats du monde à Séville.


En respectant scrupuleusement sa stratégie de course, le champion marocain avait résisté aux nombreux changements de rythme de ses adversaires. Il devait attendre les 200 derniers mètres avant de faire un effort décisif pour monter sur le podium. La tactique aux Jeux olympiques devait être la même. Il devait également être en pleine forme pour supporter le rythme imposé par ses rivaux venus de Nairobi. Le rôle de son compatriote Brahim Boulami était également crucial, et lors de la finale, son intervention allait même se révéler déterminante. Cependant, avant de rêver d’une consécration aux Jeux olympiques, il fallait d’abord se qualifier pour la finale. Une série éliminatoire se dressait sur le chemin de l’affrontement décisif avec les athlètes venus des hauts plateaux africains. Ezzine a réussi à se qualifier grâce à son expérience. Sa deuxième place lors de cette phase éliminatoire montrait qu’il était en pleine possession de ses capacités.


Maintenant, l’essentiel était de répondre présent le 29 septembre, le jour de la grande finale. La course a commencé à un rythme modéré. Un pacte tacite a été conclu entre les Marocains et les Kényans : gérer le premier kilomètre et se battre un peu plus tard dans la course. Brahim Boulami a donc pris la tête du peloton. Son rythme élimine les rivaux les plus faibles, mais n’entame pas les ressources physiques d’Ezzine. A ses côtés se trouve les trois représentants du Kenya. Reuben Kosgei, Wilson Boit Kipketer et Bernard Barmasai. Ils mènent aussi une course d’équipe. C’est une tradition chez eux. Les deux marocains doivent s’adapter à cette donne parfois occultée dans un sport individuel. Boulami et Ezzine sont encore frais à l’entame du 2ème kilomètre.


C’est le moment choisi par les kenyans pour durcir la course. L’élimination se fait par l’arrière. Le hollandais Vroemen et l’algérien Bassou décroche. A 800 m de l’arrivée, ils sont encore 9 à prétendre aux 3 médailles. Boulami athlète de train par excellence sait que ses chances de monter sur le podium sont quasiment nulles s’il ne part pas de suite, contrairement à Ezzine capable d’un bon finish. Ce dernier attend son heure. Elle arrive à 300 m de l’arrivée lorsque résistant à une nouvelle secousse, il se retrouve bien en tête parmi les 3 favoris kenyans. Kosgei s’envole vers la victoire devant Boit Kipketer. Le bronze se joue entre Barmasai et Ezzine. Plus rapide, le champion marocain attend les 100 derniers mètres pour gagner sa place sur le podium. Ali Ezzine entre dans le cercle fermé des champions qui ont challengé la suprématie kenyanne sur une distance qu’ils dominent depuis 1968.

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