BOTS ET IA, NOUVELLES ARMES ALGÉRIENNES CONTRE LE MAROC

Quand l’Algérie fabrique une dissidence marocaine virtuelle, la nouvelle guerre cognitive contre le Royaume.

L’ennemi ne se contente plus des médias classiques ni des discours diplomatiques. Il a franchi un nouveau cap : infiltrer les réseaux sociaux, manipuler les algorithmes et exploiter l’intelligence artificielle pour produire de faux récits, dans le but de déstabiliser notre jeunesse. Une dissidence numérique est ainsi mise en scène, sans aucune réalité dans la rue, mais bien présente sur TikTok, Instagram, Telegram et d’autres plateformes. Ce phénomène inquiétant cible principalement les jeunes marocains, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, pour instiller le doute, la fatigue patriotique et la méfiance envers les institutions.

Ces opérations de propagandes sont menées depuis les centres de guerre informationnelle algériens de Blida et Tindouf, mais aussi depuis la France et le Canada, avec un appui technologique sophistiqué. Elles consistent à créer de faux profils se faisant passer pour des marocains, s’exprimant en darija, en arabe ou en amazigh, et diffusant des contenus critiques envers SM le Roi Mohammed VI, les forces de l’ordre, les institutions, ou véhiculant un discours séparatiste sous l’apparence d’une opinion locale.

Le recours à l’intelligence artificielle amplifie cette guerre invisible. Des vidéos truquées, des voix synthétiques en darija, et des images générées artificiellement circulent avec une grande crédibilité. Cette sophistication rend la détection plus difficile, et brouille les repères de l’audience ciblée. Des fermes de contenus et des réseaux de bots propagent ensuite ces messages à grande échelle, créant l’illusion d’un mouvement populaire contestataire. Depuis quelques années, des milliers de comptes TikTok prétendant être animés par des jeunes marocains « rebelles », alors qu’ils sont localisés hors du Maroc, avec une forte activité automatisée. Certains hashtags utilisés dans ces vidéos sont identifiés comme issus de campagnes de désinformation algériennes.

Cette dissidence numérique, bien que fictive dans sa forme, a un impact bien réel. Elle s’insinue dans les esprits, fragilise la cohésion nationale et tente de rompre le lien sacré entre le peuple et SM le Roi Mohammed VI. C’est aussi un nouveau canal de relance du projet séparatiste autour du Sahara, qui ne passe plus par les armes, mais par les écrans et les récits manipulés. La stratégie consiste à fragmenter la société marocaine.

Face à cette menace, le Maroc commence à réagir. Le ministère de la Communication et les services de sécurité ont engagé des coopérations avec des plateformes comme TikTok afin d’identifier et de supprimer les contenus coordonnés et hostiles. Toutefois, la rapidité des évolutions technologiques, notamment dans le domaine de l’IA, rend le combat de plus en plus complexe et demande une mobilisation nationale.

Plusieurs mesures s’imposent aujourd’hui avec urgence : la création d’une task force dédiée à la souveraineté numérique cognitive, capable d’analyser et de riposter aux campagnes malveillantes ; la formation de créateurs de contenu patriotes et outillés pour mener une contre-influence efficace ; le renforcement des liens avec les plateformes numériques pour accélérer la détection de réseaux coordonnés ; et enfin, l’intégration dans les programmes scolaires d’une véritable éducation à la littératie numérique, pour apprendre à nos jeunes à reconnaître la manipulation et à y résister.

L’Algérie a ouvert un nouveau front invisible mais redoutable : celui de la guerre cognitive algorithmique. Elle ne cherche plus uniquement à diviser par les armes ou les frontières, mais tente désormais de reprogrammer l’opinion marocaine à travers des avatars numériques, des bots et l’intelligence artificielle. Le Maroc doit riposter avec lucidité et fermeté, en mobilisant ses forces patriotiques, techniques et éducatives sur ce champ de bataille numérique, pour préserver son unité et sa souveraineté autour de SM le Roi Mohammed VI.