
C'est l'un des plus beaux jardins de Rabat. Il date de 1919. Il avait été aménagé suite à la foire de 1917. Il s'agissait de montrer aux autres colonies françaises le potentiel du Maroc. C'était pendant la guerre de 14-18 et on appelait cela des gestes de guerre. On avait installé une fête foraine. On ne pouvait pas encore parler de jardin alors, mais une plate- forme d'une centaine de mètres de long installée à l'extérieur du premier quartier d'habitations qui s'est développé autour du quartier administratif. Cette foire de 1917 avait été aménagée par Laprade, un architecte donc, et pas un paysagiste. Il a structuré le jardin de manière très géométrique, autour d'un axe central, pour des raisons d'usage.
A l'origine, il n'y avait pas d'arbres. Il y avait juste des fontaines décoratives et des parterres de fleurs à la française, très géométriques. Ces palmiers ont été plantés après qu'on eut retiré les installations de la foire. Les ficus et les palmiers sont magnifiques. Mais ces arbres arrivent en fin de vie, il faut prévoir leur remplacement.
Le Jardin du Belvédère est classé depuis 2003. C'est devenu le QG des joueurs de boules. Le sentier sert de piste d'entraînement aux sportifs de haut niveau.
C'est l'un des points les plus hauts de Rabat. C'est pour cela qu'on a appelé ce site Belvédère. Il fait partie des points de vue qu'avaient identifiés Forestier pour qu'ils restent toujours ouverts et aménagés en jardins. On a imposé des servitudes de hauteur pour les quartiers qui sont devenus les Orangers et l'Agdal afin d'éviter que la vue soit bloquée. C'est aussi pour cela qu'on a imposé une limitation de hauteur pour la bibliothèque nationale.
Le quartier universitaire a été construit autour de cette esplanade. Le Jardin d'Essais y était connecté par une suite d'espaces verts. Une porte permet d'accéder au Jardin d'Essais mais elle est pour le moment fermée.
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