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LE POLISARIO, BIENTÔT ORGANISATION TERRORISTE !

  • 26 juin
  • 3 min de lecture
Joe Wilson polisario algérie maroc sahara

Un courant influent aux États-Unis, mené par le député républicain américain Joe Wilson, milite désormais pour la classification de la milice du Polisario comme organisation terroriste étrangère. Dans un message publié jeudi 26 juin 2025 sur X, il qualifie le Polisario de « milice marxiste » soutenue par l’Iran et le Hezbollah, affirmant que cette alliance crée une zone de déstabilisation stratégique en Afrique du Nord.



Ces accusations s’appuient sur plusieurs rapports de think‑tanks américains. Le Hudson Institute, dans une étude récente, souligne plusieurs éléments :


Ces rapports avancent des faits troublants. Ils établissent que le Polisario :


  • Détourne une partie de l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf pour financer des réseaux d’armes et de propagande ;

  • Entretient des relations opérationnelles avec le Hezbollah libanais, à travers des cadres formés en zones désertiques par des instructeurs iraniens ;

  • A reçu du matériel militaire, dont des drones, via des circuits soutenus par les Gardiens de la révolution (IRGC) ;

  • Participe à des réseaux de contrebande transsahariens, parfois au contact de groupes affiliés à Al-Qaïda ou Daech au Sahel.


Les experts américains ne sont pas les seuls à pointer ces liens. Plusieurs agences de sécurité européennes ont émis des alertes discrètes sur les risques de porosité entre les éléments armés du Polisario et les cellules terroristes opérant au Mali, au Niger ou en Mauritanie. Un rapport confidentiel de l’ONU mentionné dans la presse israélienne évoquait déjà en 2023 une présence inquiétante d’éléments radicalisés dans les camps de Tindouf.


Un rapport de la Heritage Foundation confirme ce portrait : le Polisario utiliserait des drones iraniens, contrôlerait des routes de contrebande alimentant des jihadistes du Sahel, et aurait revendiqué dès 2021 la fin du cessez-le-feu, déclarant même que les intérêts étrangers (compagnies, compagnies d’aviation, consulats) constituaient des cibles légitimes .


Plusieurs médias spécialisés comme Mosaic, Ynetnews, ou Modern Diplomacy, font état d’éléments concrets :


  • Formation directe des cadres du Polisario par le Hezbollah dans les camps de Tindouf ;

  • Transfert de drones iraniens via l’Algérie  ;

  • Partage de logistique avec des réseaux jihadistes au Sahel .


Dans cette mécanique, l’Algérie joue un rôle central. Officiellement soutien politique et logistique du Polisario depuis 1975, elle est également accusée de permettre le passage d’armes iraniennes vers les camps de Tindouf, et de tolérer les activités clandestines de groupes paramilitaires sur son sol .


Des responsables marocains et américains évoquent un véritable “axe Iran‑Algérie‑Polisario” :


  • Tindouf fournirait une rampe logistique stratégique pour des drones et armes iraniennes ;

  • L’Algérie offrirait un couvert diplomatique et une base arrière. Cette influence s’inscrirait dans un plan plus large visant à déstabiliser le Maroc et à renforcer la présence de l’axe Tehran‑Moscou à la frontière européenne.


Face à ces éléments, Joe Wilson a diffusé aujourd’hui un discours en trois points :


  1. Le Polisario n’est pas un simple mouvement indépendantiste, mais une milice armée ancrée dans une stratégie terroriste.

  2. Le mouvement repose sur un soutien logistique et tactique de puissances hostiles (Iran, Hezbollah, Russie).

  3. L’Algérie, en tant que facilitatrice historique, est co-responsable de ce réseau.


Dans ce contexte, plusieurs parlementaires américains envisagent déjà une résolution bipartisan, soutenue par des rapports du Hudson Institute et la Heritage Foundation, pour déclarer officiellement le Polisario comme Foreign Terrorist Organization.


Ce que cela signifie


  • Une telle désignation permettrait l’imposition de sanctions américaines, freinerait le soutien financier et logistique international, et isolerait diplomatiquement le Polisario.

  • Pour le Maroc, ce positionnement des États-Unis renforcerait (politiquement), la souveraineté sur le Sahara.

  • Pour l’Algérie, déjà mis sous pression diplomatique depuis 2021, c’est un nouveau défi : son rôle de sponsor pourrait être de facto mis sur un plan juridique.


Aux États-Unis, le classement en Foreign Terrorist Organization (FTO) relève du Département d’État, mais le Congrès peut pousser à l’action. Si le classement est validé :


  • Les avoirs du Polisario aux États-Unis seront gelés,

  • Toute aide, appui ou relation avec lui sera passible de poursuites pénales,

  • Et tout pays collaborant activement avec lui (à commencer par l’Algérie) pourra faire l’objet de sanctions indirectes ou ciblées.


Le message de Joe Wilson sur X dépasse l’arène du débat diplomatique : il s’inscrit dans une stratégie active visant à redéfinir le Polisario comme menace sécuritaire et terroriste, ancrée dans un axe géopolitique antagoniste où l’Algérie assume un rôle de facilitateur. Pour les observateurs et les journalistes, cette posture marque une rupture nette dans la qualification du conflit, et pourrait transformer le temps de l’information en celui de la décision politique.




1 comentario


Miembro desconocido
27 jun

Alhamdolillah il était temps.

C'est bientôt la fin des haricots pour le polizbel : tic tac tic tac ⌛️⌛️⌛️

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