LE MAROC S’IMPOSE SUR LES RINGS MONDIAUX

De la boxe olympique aux rings prestigieux du kick-boxing et du Muay Thai, les combattants marocains confirment leur place parmi l’élite mondiale. Une nouvelle génération, inspirée par la rigueur et l’excellence, impose désormais le style marocain sur toutes les scènes internationales.

Le Maroc s’affirme comme une terre de combat respectée à l’échelle internationale. Dans les disciplines exigeantes que sont la boxe, le kick-boxing et le Muay Thai, de nombreux athlètes ont su inscrire leur nom en lettres d’or. Tyjani Beztati, champion GLORY des poids légers, domine sa catégorie avec vitesse, précision et intelligence tactique. Né aux Pays-Bas mais combattant officiellement sous la bannière marocaine héritée de son père, il illustre l’excellence des combattants du Royaume. À ses côtés, Youssef Boughanem reste une légende du Muay Thai. Sacré à Bangkok dans les enceintes les plus respectées, il a prouvé que la rigueur marocaine pouvait s’imposer au cœur même du royaume thaïlandais. Mohammed Rabii complète ce trio de tête : médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Rio et champion du monde amateur en 2015, il incarne la capacité du Maroc à produire directement sur son sol des champions capables de rivaliser avec l’élite mondiale.

À cette constellation s’ajoute Jamal Ben Saddik, géant du kick-boxing marocain. Plusieurs fois challenger au titre mondial chez GLORY, finaliste du Heavyweight Grand Prix 2018 et vainqueur de grands noms de la discipline, il reste dans l’histoire comme l’un des rares à avoir battu le Néerlandais Rico Verhoeven. Avec son physique imposant et son mental de guerrier, Ben Saddik a hissé le drapeau marocain au sommet des poids lourds et s’impose comme une légende vivante de la discipline.

La liste des figures masculines ne s’arrête pas là. Abdelali Daraa, représentant du Maroc aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, et Hassan Saada, qualifié pour les Jeux de Rio en 2016, témoignent de la régularité de la boxe marocaine sur la scène olympique. Badr Hari, malgré une carrière parfois controversée, reste l’un des kick-boxeurs les plus célèbres au monde et a porté haut le drapeau marocain dans les tournois K-1 et GLORY. À la nouvelle génération s’ajoutent aussi Hamza Essalih, sacré champion du monde WAKO, et Soufiane Tabbane, brillant en Muay Thai, confirmant que la relève marocaine existe et qu’elle s’impose progressivement sur les rings internationaux.

Côté féminin, le Maroc peut se targuer de figures désormais incontournables. Khadija El Mardi a ouvert la voie en 2023 en devenant la première Marocaine championne du monde de boxe IBA dans la catégorie des poids lourds, après plusieurs sacres continentaux. Dans son sillage, Widad Bertal a marqué l’histoire en 2025 en remportant à son tour le titre mondial des 54 kg, en battant notamment la championne olympique turque Hatice Akbas. Ces deux pionnières incarnent une révolution sportive au féminin. Yasmine Mouttaki, double championne d’Afrique et médaillée de bronze aux Championnats du monde 2023, et Oumaïma Belahbib, première boxeuse marocaine qualifiée pour les Jeux Olympiques, démontrent quant à elles que la base féminine est solide et qu’elle continuera de grandir. À ces talents s’ajoute aussi Khaoula Oubraim, figure montante du kick-boxing et du Muay Thai, dont les performances à l’international confirment que le Maroc ne se contente pas de produire des boxeuses, mais s’impose dans toutes les disciplines de combat.

Ces athlètes, hommes et femmes, ne se contentent pas d’accumuler des médailles et des ceintures. Ils forgent une véritable école marocaine du pied-poing, bâtie sur la discipline, l’humilité et l’exigence. Dans les rings d’Amsterdam, de Bangkok, de Tokyo ou de New York, les Marocains sont respectés pour leur mental, leur explosivité et leur science du combat.

Cette dynamique ouvre la voie à une génération montante qui trouve, dans ces champions, des modèles et des repères. À travers eux, le Maroc démontre qu’il ne s’agit pas seulement d’exploits isolés, mais bien d’une tradition sportive appelée à rayonner encore davantage dans les années à venir.