LE SAHARA ORIENTAL LIVRÉ À CHEVRON ET EXXON, MAJORS PRO-ISRAÉLIENNES
- 16 août
- 2 min de lecture

Depuis des années, la propagande algérienne ne cesse de vilipender le Maroc pour ses relations ouvertes avec Israël dans le cadre des Accords d’Abraham. Les médias officiels, les diplomates et les dirigeants d’Alger accusent Rabat de « trahison » vis-à-vis de la cause palestinienne.
Mais derrière ce discours prétendument vertueux se cache une contradiction flagrante : l’Algérie est aujourd’hui sur le point d’ouvrir son Sahara oriental aux géants pétroliers américains Chevron et ExxonMobil, deux sociétés étroitement liées aux intérêts stratégiques et militaires de l’État hébreu dans ses opérations militaires à Gaza.
Le 14 mars 2024, une enquête de The Guardian a révélé que Chevron, ExxonMobil, BP, Shell et TotalEnergies figurent parmi les compagnies qui continuent d’alimenter Israël en pétrole, y compris pour ses opérations militaires à Gaza (The Guardian).
En août 2024, un rapport de Business & Human Rights confirmait que Chevron (8 %) et ExxonMobil (6 %) font partie des six majors pétrolières assurant 66 % du pétrole importé par Israël, malgré les mises en garde de la Cour internationale de Justice sur le risque de crimes de guerre (Business & Human Rights).
Plus encore, Chevron n’est pas seulement fournisseur, il est acteur central de l’économie énergétique israélienne :
40 % du champ gazier Leviathan, mis en production le 31 décembre 2019.
25 % du champ Tamar, exploité commercialement depuis le 30 mars 2013.
En février 2025, Chevron, NewMed Energy et Ratio Energies ont soumis un projet d’expansion visant à doubler la production du champ Leviathan à 21 milliards de m³/an, pour un budget de 2,4 milliards USD (Reuters, 23 février 2025).
En pleine tension régionale, Israël a suspendu temporairement la production du champ Leviathan entre le 13 et le 25 juin 2025, avant de reprendre ses exportations de gaz vers l’Égypte et la Jordanie (Reuters, 25 juin 2025).
Le 15 août 2025, Bloomberg a annoncé que l’Algérie est « à deux doigts » de conclure des accords majeurs avec ExxonMobil et Chevron pour exploiter ses ressources de gaz de schiste dans le Sahara oriental (Bloomberg).
Présentés comme un « tournant stratégique », ces accords sont en réalité une cession de souveraineté économique à des sociétés qui financent directement l’énergie israélienne.
Pourquoi cette précipitation ? Plusieurs diplomates expliquent qu’Alger cherche à acheter la bienveillance américaine : en livrant son Sahara oriental aux majors américaines, l’Algérie espère empêcher Washington de classer le Polisario comme organisation terroriste.
Cette crainte n’est pas infondée : les connexions du Polisario avec des réseaux terroristes au Sahel sont de plus en plus documentées. Un classement officiel aux États-Unis porterait un coup fatal à l’agenda algérien.
Récemment, l’ambassadeur algérien à New York a résumé, sans détour, la logique de son pays :
« Coopération militaire, terres rares… sauf le ciel est la limite. »
Une phrase qui illustre parfaitement la politique d’Alger : tout est à vendre, y compris les ressources stratégiques, pourvu que cela serve la survie du régime et de ses alliances.
Alors que le régime algérien tente d’apparaître comme le « défenseur intransigeant de la cause palestinienne », il pactise en secret avec les principaux fournisseurs d’énergie d’Israël.
Ce double langage éclate désormais au grand jour : critiquer le Maroc pour ses relations transparentes et assumées avec Israël, tout en bradant son Sahara oriental à Chevron et ExxonMobil, c’est la définition même de l’hypocrisie d’État.












Commentaires