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1960, LA VOIX DU MAROC EN FAVEUR DE LA CHINE À L’ONU

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1960, LA VOIX DU MAROC EN FAVEUR DE LA CHINE À L’ONU

L’histoire retiendra que plusieurs pays africains ont joué un rôle décisif dans l’admission de la République populaire de Chine aux Nations unies, et que le Maroc y a apporté une contribution marquante. Cette position marocaine remonte à 1960, lorsque Feu SM le Roi Hassan II, alors Prince héritier, porta la voix du Royaume à la tribune de l’ONU pour défendre l’intégration de la Chine populaire au sein de l’organisation internationale.



En octobre 1971, à l’issue d’un débat intense de six jours, l’Assemblée générale des Nations unies adopta une résolution présentée par l’Albanie, soutenue par vingt-deux autres pays, rétablissant la République populaire de Chine dans ses droits légitimes. Le texte fut adopté par 76 voix contre 35, avec 17 abstentions. L’Afrique se distingua par son soutien massif, avec 26 votes favorables, suivie de l’Europe (24 votes).


Dès 1960, le Maroc avait pris position. Devant les représentants du monde entier, le Prince héritier Hassan II interpella les membres de l’Assemblée : « Est-il juste et équitable que 600 millions d’êtres humains, soit le tiers de la population mondiale, soient absents de nos débats ? » Il appela alors à faire preuve de réalisme et à reconnaître la Chine populaire, soulignant que sa participation active pèserait davantage pour la paix et la coopération que son exclusion.


À l’époque, la Chine siégeait à l’ONU sous la bannière du gouvernement nationaliste de Tchang Kaï-chek, réfugié à Taïwan après la victoire des communistes en 1949 et la proclamation de la République populaire de Chine à Pékin. Ce n’est qu’après plus de deux décennies de débats et de blocages diplomatiques que la justice fut rendue : le 25 octobre 1971, la résolution de l’Assemblée générale rétablit la République populaire de Chine dans l’ensemble de ses droits et expulsa les représentants de Tchang Kaï-chek, occupant illégalement le siège de la Chine aux Nations unies et dans ses organes affiliés.


Ainsi, la position visionnaire du Maroc, exprimée onze ans plus tôt par Feu SM le Roi Hassan II, s’inscrivait dans une diplomatie constante : défendre le droit légitime des nations à être représentées dans les instances internationales et promouvoir une ONU véritablement universelle.

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