Les îles Jaafarines (en arabe : al-Jouzour al-Jaâfariya) sont un groupe de trois petites îles situées en Méditerranée au large des côtes marocaines, à 48 km à l'Est de Melilla et à 3,5 km au large du village marocain de Ras El Ma.
Leurs noms proviendrait du nom amazigh "ICHFAREN" dans le sens de «voleurs», en souvenir des pirates et flibustiers qui fréquentaient ce qui était devenu un redoutable repaire.
Depuis la conquête arabe, écrit en 1848 l’archiviste et géographe français Armand d'Avezac, dans son «Esquisse générale de l'Afrique», précisément dans la partie intitulée «Îles d’Afrique», elles ont pris «le nom de la tribu à laquelle elles sont échues, à savoir, celle des Bény-Gja’far ou Gja'faryn.
Ce nom, écrit encore Jafiarim en 1375 sur la carte catalane de la bibliothèque du roi Charles V, et Jafarin en 1443 dans le Portulan de Jean d'Uzzano, est défiguré, dans les documents des derniers siècles, en Zafarinos, Chafarinas, Chafelines, et Zapharines, qui est ainsi devenu la dénomination vulgaire».
Du point de vue arabe, le géographe Al-Bekri les appelle, au 11ème siècle, Îles de la Molouya; alors qu’une autre dénomination marocaine prévaut: Jouzour kebdana.
Il s’agit là de la tribu, maîtresse des lieux. Résidant le Rif oriental, elle laisse aussi son nom, à Ras Kebdana, cap faisant face à nos trois îles, près de l’embouchure de la Moulouya.
Les îles Jaâfarines sont célèbres pour leur patrimoine archéologique. Les ruines anciennes, témoins de leur histoire mouvementée, attirent des chercheurs et des touristes. Des fouilles ont révélé des artefacts phéniciens, romains, byzantins et maures, offrant un aperçu unique de la vie quotidienne dans les îles à travers les âges.
Les îles Zaffarines sont occupées dès le 6 janvier 1848, sous les ordres du général Francisco Serrano.
En 1497 déjà, l’année de la prise de Melilla, elles étaient le point de mire de l’Espagne, ainsi que le précise l’historien Mohamed Ibn Azzuz Hakim. Mais il a fallu attendre la concrétisation dans le contexte de compétition coloniale entre les puissances impérialistes dans le but de freiner l’avancée française vers l’ouest, dix-huit années après la conquête de l’a Régence d'Alger.
Dans son ouvrage, «Les relations de l’Espagne et du Maroc pendant le XVIIIe et le XIXe siècle», Edgard Rouard de Card, professeur de droit civil, précise qu’«en 1848, le gouvernement espagnol, craignant d'être devancé par les autorités françaises, fit occuper par ses troupes les îles Zaffarines».
Ainsi, «l’Espagne complétait non seulement la défense de Melilla, mais en outre acquérait une position militaire de premier ordre en face de la vallée de la Moulouya».
D'une superficie totale terrestre d'environ 52 hectares, en 2006 on y recensait 200 habitants.
Ce sont des militaires et leurs familles, des garde-côtes espagnols, des scientifiques ou encore des météorologues. L'archipel est aussi une réserve nationale protégée, car il abrite un écosystème riche et varié.
De nos jours encore, les îles sont devenues un point de discorde entre le Maroc et l’Espagne. Le Maroc revendique la souveraineté sur ces îles, arguant de leur proximité géographique et historique avec son territoire tout comme les enclaves côtières de Ceuta et Melilla, l'îlot Persil, le rocher de Badis, la péninsule d'El-Hoceïma...
En revanche, l’Espagne maintient son contrôle en se basant sur des accords historiques et une présence continue. Ces tensions reflètent les défis plus larges liés aux revendications territoriales en Méditerranée et soulignent l’importance stratégique persistante des îles.
Certains veulent donner des leçons aux marocains patriotes s'agissant de leur soutien pourtant indéfectible mais plus discret en apparence à un certain peuple colonisé et souvent ils ne savent même pas que nous mêmes avons été davantage spoliés et nous battons depuis des siècles par les armes ou diplomatiquement contre plusieurs puissances ou petits agitateurs voisins.
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