Il y a plusieurs mois, le régime algérien a opté de franchir une nouvelle étape dangereuse dans son hostilité contre le Maroc en soutenant la création d’un prétendu « Parti National Rifain ». La mise en scène a été diffusé sur les chaînes étatiques algériennes en ouvrant même une représentation à Alger, sous le nom de « Bureau de représentation du Rif en Algérie ».
Pour rappel, le régime hystérique algérien avait déjà tenté en 2017 d'exploiter en vain des égarés de la toile pour former un mouvement du Rif en lui donnant une dimension politique pour servir son agenda visant à affaiblir le Maroc et à attaquer son intégrité territoriale, en finançant la formation de comités dans des pays européens pour soutenir le mouvement du Rif et en organisant la marche de Bruxelles pour commémorer l'anniversaire de l’apocryphe république du Rif.
Sous l'autorité et la supervision des services de renseignement algériens, ce « Parti National Rifain » a été fondée en septembre 2023 à Bruxelles, réunissant quelques individus sans influence dans la région du Rif et connus pour leurs liens avec le tristement célèbre ancien député (S. Ch), détenteur de la nationalité néerlandaise, qui a fui la justice marocaine aux Pays-Bas et a tenté de donner à ses activités là-bas une connotation politique.
Des profils souvent communs de personnes qui font l'objet d’une demande d’extradition par le Maroc pour trafic international de drogue, ces personnes vont penser à s'ériger en séparatiste de la région du Rif, et tant qu’à faire, il a créé de sa république imaginaire.
Le régime algérien a ordonné à ses organes médiatiques de couvrir la création du prétendu parti et d’accueillir ses dirigeants, dont Yuba El Ghadioui, qui a demandé dans une déclaration à la télévision officielle algérienne un traitement similaire à celui des séparatistes du Polisario et « l’ouverture de centres pour accueillir son groupe et les former à l’utilisation des armes et à reconnaître la prétendue République du Rif dans les plus brefs délais », dans la perspective de commettre des actes terroristes au Maroc.
En préparation de l’ouverture éventuelle de centres de formation pour les membres du prétendu parti sur l’utilisation des armes, le régime algérien a mis à leur disposition, le samedi 2 mars, une villa appartenant aux services de renseignement dans la rue de Bâb El Oued à Alger, pour lui servir de siège en Algérie.
A l'image du financement, armement et hébergement de la milice terroriste du Polisario, le régime algérien ne se cache même plus dans son rôle de détournement des fonds destinés au peuple algérien pour recruter des agents qui serviraient son obsession à affaiblir le Maroc et à promouvoir la tendance séparatiste dans la région du Rif.
Ammar Belani, l'actuel ambassadeur algérien en Turquie avait fait des déclarations à l’agence de presse officielle algérienne mai 2022 – il occupait alors le pompeux poste d’envoyé spécial chargé de la question du Sahara et des pays d'Afrique du Nord révélant le plan sordide de l’Algérie pour poursuivre ses machinations contre l’unité territoriale du Maroc après son échec à séparer les provinces du sud de son territoire. Il prétendait que ceux qu’il appelle « les fils du noble peuple du Rif qui vivent sous la domination d’un État voyou, rêvent d’une vie décente et ont tous l’espoir de déterminer leur destin un jour sous la légendaire République du Rif, déclarée par le grand leader Abd el-Krim El Khattabi le 18 septembre 1921, à qui nous rendons hommage car il était l’un des fils nobles du Rif et un symbole de liberté et de justice ».
En réalité, les allégations du régime algérien et des factions qu’il a recrutées au nom de la prétendue république du Rif ne correspondent pas aux faits historiques et géographiques, car Mohammed Ben Abd El-Krim El Khattabi était un homme d’unité et ne croyait pas à la séparation de la région du Rif de son giron marocain. Il suffit de se référer, comme le font les chercheurs sérieux, aux déclarations d’El Khattabi lui-même à la radio égyptienne au cours de son séjour en Égypte après 1947, où il a affirmé qu’il n’avait jamais aspiré au trône du Maroc ni désiré établir un État indépendant de l’État marocain. La même position, il l’avait affirmé lors de sa rencontre avec feu le Roi Mohammed V à son domicile au Caire en 1960 qui s’est conclue par l’attribution d’une pension de la trésorerie du Royaume du Maroc, et le recrutement de ses fils Mohammed et Abdel Salam dans les Forces Armées Royales Marocaines.
C’est encore cette même position que l’on retrouve dans les déclarations publiques et documentées de sa fille Aïcha, décédée le 20 septembre 2023 à l’âge de 81 ans. Elle affirmait que son père lui avait dit en présence de ses frères et sœurs que « la république du Rif, qui stipulait dans sa constitution que la région du Rif n’appartenait pas à l’État marocain, était une tactique politique, à laquelle il avait recouru avec l’appui des tribus du Rif pour déclarer la guerre à la colonisation et remettre en question la légitimité sur laquelle l’Espagne s’est basée pour occuper le Rif. Elle s’appuyait sur les deux documents de la Charte de l’île Verte en 1906 et le Traité de Protectorat en 1912, signés avec l’État marocain ».
En décidant d’accueillir le siège de la prétendue « représentation du Rif » et de financer les individus qui le servent dans son complot contre le Maroc, le régime algérien révèle une fois de plus ses contradictions au grand jour et se démasque devant l’opinion publique internationale qui le condamne pour son acte. Le même régime qui en mai 2021 a qualifié le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui cherche à séparer les wilayas constitutives de la région de Kabylie de l’État algérien, de mouvement terroriste et a jeté plusieurs de ses membres en prison, trouve une fois de plus du charme au séparatisme quand il tente de toucher le Maroc. Comment pourrait-il faire croire à son élucubration qui veut que le MAK, qui cherche à séparer la région de Kabylie, est un mouvement terroriste et le prétendu Parti National Rifain, qu’il emploie dans le fantasme de la séparation du Rif, est un mouvement de libération nationale. Il est vrai cependant que le régime algérien n’est pas à une contradiction près.
En réponse au soutien sans limites aux séparatistes du Polisario, sous le prétexte de défendre le droit à l’autodétermination proclamé par le ministre des Affaires étrangères algérien à la conférence du Mouvement des Non-Alignés en Azerbaïdjan les 13 et 14 juillet 2021, le représentant permanent du Maroc aux Nations unies a dénoncé dans une note adressée à la présidence azerbaïdjanaise du mouvement, la duplicité de la position algérienne. Il affirmait ainsi que le ministre algérien, qui « se présente comme un défenseur fervent du droit à l’autodétermination, nie ce même droit au peuple kabyle, l’une des plus anciennes populations d’Afrique ».
La tentative honteuse de toucher à l’unité territoriale du Maroc dans son nord est tout aussi vouée à l’échec, que la conspiration que poursuit le régime algérien depuis près de 50 ans contre l’unité territoriale du Maroc dans son sud. Elle est condamnable à plusieurs égards, étant donné que le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États est une pratique vertueuse promue par la communauté internationale dans la gestion des relations entre les États. Il convient de noter ici que l’Assemblée générale des Nations unies a déclaré dans sa résolution 36/103 du 9 décembre 1981 qu’il est du devoir de chaque État membre des Nations unies « de s’abstenir de mener, directement ou indirectement, des activités visant à promouvoir, encourager ou soutenir des actes de rébellion ou de sécession à l’intérieur d’autres États, sous quelque prétexte que ce soit, ou de prendre toute mesure visant à déchirer l’unité d’autres États ou à saper ou détruire leur système politique ».
Le régime algérien, habitué à dissimuler ses problèmes internes en effrayant le peuple algérien en agitant d’horribles complots étrangers, tente désormais d’étendre ses interférences dans les affaires intérieures marocaines après s’être isolé dans son environnement régional. Il confirme une fois de plus que son animosité envers le Maroc est un dogme ancré. Ce faisant, il joue avec le feu dont il ne récoltera que des pertes, car il doit savoir que la préservation de l’unité territoriale de l’Algérie passe obligatoirement par la préservation de l’unité territoriale de tous les autres pays de la région contre toute tentation séparatiste.
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