Rabat
top of page

BASCULEMENT DIPLOMATIQUE DU KENYA

  • il y a 3 jours
  • 4 min de lecture

La diplomatie marocaine vient de franchir une étape majeure dans la consolidation de son intégrité territoriale, cette fois depuis l’Afrique de l’Est. Le Kenya, pays central de cette région stratégique, a récemment modifié en profondeur sa position à l’égard du dossier du Sahara, en affichant un soutien clair et affirmé à la proposition marocaine d’autonomie.


Après des années de flou et de soutien implicite aux thèses séparatistes, Nairobi a opéré un virage diplomatique qui marque la fin de son alignement sur des logiques obsolètes. Ce changement reflète un repositionnement réfléchi et réaliste face aux dynamiques géopolitiques actuelles. Le gouvernement kényan tourne ainsi la page d’un soutien historique à une entité autoproclamée, la « RASD », longtemps instrumentalisée dans les rivalités régionales.


Cette évolution ne relève pas d’un simple ajustement rhétorique ou conjoncturel. Elle traduit une prise de conscience politique sur l’inefficacité des approches séparatistes et sur la nécessité de privilégier des solutions basées sur le réalisme et le respect des souverainetés établies. À ce titre, la reconnaissance de l’initiative marocaine d’autonomie, jugée sérieuse et crédible, s’inscrit dans une tendance croissante au sein du continent africain.


La récente visite officielle du Premier ministre kényan au Maroc et l’ouverture de l’ambassade du Kenya à Rabat constituent des actes politiques forts, symboles d’un engagement assumé. Nairobi ne se contente plus d’adopter une posture de neutralité ; le pays affirme désormais clairement son soutien à l’intégrité territoriale du Maroc.


Depuis l’arrivée au pouvoir de William Ruto, cette orientation s’est construite progressivement, à l’abri des regards, jusqu’à être officialisée de manière éclatante. Elle témoigne d’un raffinement diplomatique et d’un sens accru des réalités internationales. Pour le Maroc, cette reconnaissance représente une victoire stratégique obtenue grâce à une diplomatie fondée sur la coopération, la constance et la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dont l’engagement envers le continent africain est un pilier de la politique extérieure du Royaume.


Le choix du Kenya s’inscrit dans une dynamique plus large, observée chez plusieurs États africains qui se sont détournés des discours séparatistes. La prise de position kényane envoie un message clair : il n’y a plus de place pour les ambivalences ni pour les positionnements dictés par des logiques de Guerre froide. Il s’agit désormais de faire primer la stabilité et l’intégrité territoriale sur les mirages idéologiques.


Ce réalignement est d’autant plus significatif que le Kenya, jadis parmi les premiers soutiens du Polisario, avait même accueilli l'admission de la RASD à l’Organisation de l’unité africaine en 1983. Le retournement de situation est donc profond et symbolique. Il pourrait contribuer à fragiliser davantage la position du Polisario au sein de l’Union africaine, où son soutien s’effrite progressivement.


Cette reconnaissance par le Kenya vient s’ajouter à une longue série de succès diplomatiques pour le Maroc. Depuis plusieurs années, un nombre croissant d’États africains et arabes, mais aussi de grandes puissances telles que les États-Unis, la France, l’Allemagne ou encore l’Espagne, ont clairement exprimé leur soutien au plan d’autonomie proposé par Rabat en 2007. Ce plan est désormais largement perçu comme la seule voie réaliste, sérieuse et durable pour résoudre le différend autour du Sahara.


De nombreux pays ont également manifesté leur reconnaissance de la souveraineté marocaine en ouvrant des représentations diplomatiques dans les provinces du Sud, notamment à Laâyoune et Dakhla. Cette dynamique témoigne d’une évolution profonde de la perception internationale du dossier et de la crédibilité croissante de la position marocaine.



Face à cela, l’Algérie, principal soutien du mouvement séparatiste du Polisario, voit son influence s’effriter. Depuis des décennies, Alger s’est illustrée par une stratégie de manipulation diplomatique fondée sur ce que l’on appelle communément la politique de la valise : une pratique consistant à user de l’aide financière ou d’incitations matérielles pour acheter des soutiens politiques à la cause séparatiste. Cette méthode, qui avait trouvé un terrain fertile durant l’absence du Maroc de l’Union africaine entre 1984 et 2017, a permis à l’Algérie de faire grossir artificiellement les rangs des partisans de la RASD.


Cependant, cette politique montre aujourd’hui ses limites. Les États africains ne sont plus disposés à soutenir des causes déconnectées de leurs intérêts réels et du bien-être de leurs populations. La politique de la valise algérienne n’a jamais permis aux pays qui s’y sont prêtés de nouer de véritables partenariats économiques, ni de bénéficier de transferts technologiques, de développement ou d’infrastructures durables. Pire encore, cette posture les a parfois enfermés dans des jeux géopolitiques stériles et conflictuels, tournés uniquement contre le Maroc.


À l’inverse, le Maroc propose aujourd’hui aux pays africains une coopération pragmatique, fondée sur le co-développement, l’investissement, l’éducation, la santé et l’accès aux services essentiels. Cette approche constructive répond aux aspirations des peuples africains à plus de stabilité, de prospérité et de souveraineté. Elle explique pourquoi de plus en plus d’États tournent le dos aux chimères séparatistes pour s’aligner sur une vision tournée vers l’avenir à l'image de la Syrie qui a décidé de fermer le bureau du Polisario à Damas. Le Maroc, a lui annoncé la réouverture de son ambassade à Damas.


Ainsi, le revirement du Kenya, tout comme ceux de nombreux autres pays africains, marque le reflux de l’influence algérienne et consacre l’échec de décennies de politique de déstabilisation régionale menée sous couvert de soutien à un mouvement séparatiste. Le vent a tourné, et l’Afrique d’aujourd’hui aspire à des alliances solides, fondées sur la paix, la coopération et l’intégrité territoriale des États.



Kommentare


bottom of page