HYSTÉRIE ALGÉRIENNE SUR LE BURNOUSS D'ACHRAF HAKIMI
- il y a 6 jours
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Achraf Hakimi n’a pas seulement remporté le Ballon d’Or africain 2025, il a aussi déclenché une tempête numérique venue d’Algérie. Le simple fait de voir l’international marocain drapé d’un burnous à la cérémonie des CAF Awards a suffi pour affoler les activistes numériques hostiles au Maroc, ces fameuses « mouches électroniques » qui transforment chaque succès marocain en hystérie collective. Leur obsession du dénigrement atteint cette fois un niveau presque caricatural : ils prétendent que le burnous serait un vêtement « exclusivement algérien » et que Hakimi aurait voulu « s’approprier un symbole national étranger ». Rien n’est plus faux, et les archives l’attestent sans ambiguïté.
Le burnous n'est aucunement une exclusivité algérienne mais un héritage nord-africain, bien avant la création des États modernes et de l'Algérie. Les auteurs antiques, les géographes arabes médiévaux, les ethnologues français et les photographes officiels du début du XXe siècle décrivent tous la même réalité : le burnous ou aselham dans les parlers amazighs est un manteau de laine porté par les populations berbères du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et du Sahara oriental marocain. Rien d’exclusif, rien de nationalisé, rien de figé. Le Maroc en possède ses propres formes, ses couleurs spécifiques, ses variantes tribales et sa tradition artisanale documentée depuis au moins le XIXe siècle.
Les archives de la Mission Scientifique du Maroc dirigée par Ernest Mercier en 1894, les travaux d’Édouard Michaux-Bellaire publiés dans les Archives Marocaines en 1908, les photos de Jean Besancenot à la Bibliothèque Nationale de France, les carnets d’Émile Laoust sur les parlers berbères de 1920 et les descriptions de Gaston Deverdun dans Hespéris-Tamuda prouvent toutes les mêmes faits : dans le Moyen-Atlas, le Haut-Atlas, la région du Rif, les plaines côtières ou les zones pastorales, les Marocains ont porté le burnous comme vêtement d’honneur, de voyage ou de cérémonie. Cette vérité historique, appuyée par des sources internationales irréfutables, ne peut être effacée par aucune propagande numérique pilotée depuis l’étranger.
Le Maroc n’a jamais eu besoin de s’inventer un patrimoine : il l’a construit, consolidé et transmis depuis des siècles. Ce qui dérange réellement les mouches électroniques algériens, c’est que l’image d’Achraf Hakimi, star mondiale, ambassadeur naturel du Royaume, a offert au monde entier une scène authentique d’élégance marocaine. Le Maroc n’imite personne : il s’assume, il s’exprime et rayonne.
Derrière le bruit numérique et les indignations artificielles se cache une frustration plus large : la montée en puissance culturelle, sportive et diplomatique du Maroc. Chaque succès marocain devient un miroir qui renvoie les échecs structurels du voisin de l’Est. Les campagnes contre Hakimi, comme celles contre la CAN 2025, les stades marocains, les infrastructures, la diplomatie ou même les traditions marocaines, suivent toutes la même logique : tenter de diminuer ce qu’on ne peut atteindre.
Hakimi, lui, n’a rien répondu. Il a célébré l’Afrique, il a honoré son pays le Maroc en concluant son intervention par "Je suis fier d'être marocain, 3acha lmalik", il a porté un vêtement qui fait partie intégrante de l’histoire marocaine et, surtout, il a montré une fierté tranquille qui a terriblement dérangé ceux dont la seule puissance réside derrière un clavier.











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