Les Berbères s’appellent eux mêmes « Amazigh », hommes, hommes libres, et c’est le même mot, au féminin, le tamazight, qui désigne la langue.
Cette langue a un alphabet, le Tifinagh, qui était tombé dans l’oubli et jusqu’aux années 60, n’était plus utilisé que dans sa version archaïque, par les Touaregs. Après l’indépendance, le système de transcription en caractères latins a été abandonné, et l’IRCAM a mis en place un tifinagh moderne, qui est aujourd’hui utilisé au Maroc.
Les Marocains célèbrent (le 14 janvier), le Nouvel an amazigh en tant que jour férié national officiel payé. Cette célébration inédite intervient suite à la Décision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’instaurer ce “jour férié national officiel payé” en donnant Ses Hautes Orientations au Chef du gouvernement pour prendre les dispositions nécessaires en vue de mettre en oeuvre cette Haute décision Royale.
“Cette initiative Royale vient consacrer la Haute sollicitude dont Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, ne cesse d’entourer l’Amazighe en tant que composante essentielle de l’identité marocaine authentique riche par la pluralité de ses affluents et patrimoine commun à tous les Marocains sans exception. Elle s’inscrit également dans le cadre de la consécration constitutionnelle de l’Amazighe en tant que langue officielle du pays, aux côtés de la langue arabe”, avait indiqué, début mai dernier, le communiqué du Cabinet Royal annonçant la Haute Décision Royale.
Pour l’ensemble des Marocains, célébrer le Nouvel An amazigh en tant que jour férié national officiel payé est une source de joie qui fait partie intégrante de leur fierté de l’identité marocaine.
La célébration du Nouvel An amazigh revêt une forte portée symbolique traduisant l’enracinement et la diversité du tissu culturel marocain ainsi que la volonté d’aller de l’avant dans la mise en œuvre effective du caractère officiel de l’Amazighe. Il s’agit aussi d’une réponse pragmatique aux aspirations du peuple marocain dans le contexte de la promotion de la langue et de la culture amazighes, et de l’intégration de l’Amazighe dans l’enseignement et l’administration.
A rappeler que l’article 5 de la constitution marocaine dispose que “l’arabe demeure la langue officielle de l’Etat. L’Etat œuvre à la protection et au développement de la langue arabe, ainsi qu’à la promotion de son utilisation. De même, l’amazighe constitue une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception.
Une loi organique définit le processus de mise en œuvre du caractère officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et aux domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle”.
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