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LA VÉRITÉ DU SPHYNX D'ALGER

En 1946, la loi Marthe Richard impose la fermeture des maisons closes en métropole, mais pas dans les colonies. Le Sphynx, à Alger et l'ensemble des maisons loses vont rester ouvertes.


Les serviteurs de la DRS algérienne nous parlent souvent de "Bousbir" sans savoir que la plus grande maison de tolérance d'Afrique du Nord était bel et bien à Alger. De toutes les maisons closes implantées en Afrique coloniale depuis la conquête en 1830, Le Sphynx est, en effet, la plus réputée.


Le Sphynx se situe rue de Chartres, au sein de la basse casbah d’Alger, cœur commercial de celle-ci. A la fin des années 1940 et au début des années 1950, l’établissement est dirigé par Mme Nana d’une main de fer. Cette dernière se veut l’autorité morale de ce lieu sélectif où trône un crucifix, et où la sexualité vénale serait « à visage humain » au moins pour les riches clients européens fréquentant la maison.


Selon la légende, Ahmed Ben Bella y aurait séjourné dans les années 1960 après le départ des filles, ce qui est un retournement ironique de l’histoire si l’on songe que le Sphynx se faisait un point d’honneur d’interdire son accès aux Arabes.


Qui étaient les prostituées d’Alger ? Le réglementarisme colonial est promulgué dès 1831 à Alger. Il met en place un statut unique de filles soumises permettant aux prostituées soit de travailler dans une maison de tolérance devenant des « filles à numéro » soit de se prostituer isolément comme « filles en carte ».


À Alger, la majorité des prostituées algériennes travaillent dans la haute casbah, rues Barberousse, Sophonisbe et Kattarouggil. Elles sont également présentes dans les maisons closes de basse catégorie. Certaines, telle G. Aziz, algériennes, peuvent prétendre atteindre des établissements de plus haut « standing » tel le Sphynx, mais ces trajectoires sont rares.



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