
Le 24 août 2023, Le chef de la diplomatie russe, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, cité par l’agence Sputnik, a expliqué que le poids, l’autorité et la position d’un pays candidat sur la scène internationale ont été les principaux facteurs pris en considération. « Il est essentiel que nous agrandissions nos rangs avec ceux qui partagent notre vision commune », a précise le ministre russe des Affaires étrangères.
C'est ainsi que le groupe BRICS avait annoncé sa décision d’élargir ses rangs en invitant six nouveaux pays, incluant trois pays arabes à savoir l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte. En contrepartie, l’Algérie n’a pas réussi à obtenir une place, malgré les affirmations de Tebboune quant à l’adhésion de l’Algérie au groupe d’ici la fin de l’année 2023. Cette non-sélection découle du non-respect des critères requis.
Cette énième déconvenue diplomatique est une véritable humiliation pour le régime algérien qui cherchait depuis des années à glaner les honneurs à l’échelle internationale pour compenser ses échecs socio-économiques sur le plan local.
Et pourtant, le président Tebboune a travaillé à gagner le soutien des principaux membres du BRICS pour l’adhésion de l’Algérie. Il a effectué des visites séparées en Russie et en Chine, où les ambassadeurs respectifs ont annoncé leur accord préliminaire à l’adhésion de l’Algérie. De plus, il a fait état de l’approbation de l’Afrique du Sud, actuellement à la présidence du groupe.
Abdelmadjid Tebboune, avait même suggéré que le retour au pouvoir du président brésilien de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva, pourrait favoriser les efforts de l’Algérie pour intégrer le BRICS. Cette suggestion repose sur les bonnes relations entre Lula da Silva et l’Algérie depuis sa visite en 2006, lors de son premier mandat présidentiel.
Malgré les « plans » et les efforts déployés par Tebboune, l’adhésion de l’Algérie n’a pas été acquise en raison du non-respect des critères économiques du groupe. Ces critères incluent le PIB, la diversification économique et d’autres indicateurs exigeant des dirigeants algériens de stimuler leur économie.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, avait indiqué lors d’une conférence de presse à la clôture du sommet du BRICS que les critères d’expansion du groupe BRICS englobaient le prestige de l’État, son poids politique et sa position internationale. Il a confirmé que les discussions concernant l’expansion avaient été rigoureuses. Lavrov a souligné que les pays cherchaient à intégrer de nouveaux membres partageant des idées communes.
En conclusion, le patron de la diplomatie russe a estimé que l’Algérie n’avait pour le moment ni « le poids, ni l’autorité ni la position sur la scène internationale » qui pourront être pris en compte afin de rejoindre les Brics.
Comments