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RACHID NEKKAZ OU L’ART DE SE DÉMASQUER
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RACHID NEKKAZ OU L’ART DE SE DÉMASQUER

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RACHID NEKKAZ OU L’ART DE SE DÉMASQUER

Dans le monde de la communication politique, la manipulation ne se limite plus à ce qui est dit, mais à la manière dont c’est dit. L’Algérie en a fait un art : celui de l’ambiguïté stratégique. Derrière les discours de façade, les appels trompeurs à « l’unité nord-africaine » ou les postures de « neutralité », se cache une mécanique de langage sophistiquée, conçue pour inverser les rôles, diluer les responsabilités et travestir la réalité.


Depuis près d’un demi-siècle, les porte-voix du régime militaire d’Alger excellent dans l’art de transformer leurs échecs en principes, leurs ingérences en “solidarité” et leurs provocations en “défense des peuples opprimés”. Mais parfois, la propagande s’effrite d’elle-même. Et il suffit d’un mot, d’un lapsus ou d’une phrase mal maîtrisée pour que le masque tombe et que la vérité éclate.


C’est exactement ce qui s’est produit dans la dernière sortie médiatique de Rachid Nekkaz, figure médiatisée de la diaspora algérienne, dont les propos constituent une véritable leçon, non pas de diplomatie, mais de contradictions.


Dans sa récente intervention, Rachid Nekkaz s’est livré, sans le vouloir, à une série d’aveux d’une portée politique considérable. Sous couvert de “lucidité”, il a confirmé ce que le Maroc répète depuis toujours : l’Algérie n’est pas un observateur du conflit du Sahara, elle en est le principal acteur.


Dès le début de son propos, Nekkaz annonce : « Si la résolution passe, c’est cuit pour l’Algérie. » En un lapsus, il réduit à néant cinquante ans de propagande officielle. Il ne parle pas de “cause sahraouie”, mais bien de la défaite d’un État. Ses mots révèlent l’essence même du problème : le Sahara n’est pas une question de “solidarité”, mais une obsession algérienne, politique et militaire, entretenue par haine du Maroc plus que par conviction.


Peu après, il admet que le matériel militaire algérien acheté à la Russie est entièrement électronique et que les Russes peuvent le désactiver à distance “avec des ON et des OFF”. Un aveu involontaire, mais explosif : l’Algérie n’a aucune souveraineté sur son propre arsenal. Ce que le régime présente comme “puissance militaire” n’est qu’une illusion technologique, dépendante d’un fournisseur étranger capable de couper l’interrupteur à tout moment. Pendant que le régime dilapide des milliards, le peuple algérien, lui, subit pénurie, chômage et répression.


Le troisième aveu de Nekkaz est tout aussi accablant :

« Les États-Unis ne feront jamais confiance à l’Algérie, même si elle donne tout son hydrocarbure. Pour Washington, il n’y a qu’un véritable allié en Afrique du Nord, c’est le Maroc. »

Même les opposants algériens le reconnaissent : le Maroc inspire confiance, constance et stabilité. Sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, le Royaume s’est imposé comme un partenaire stratégique crédible, pendant qu’Alger change d’alliés au gré des intérêts du moment. Et cette image de fiabilité diplomatique ne s’achète pas, elle se mérite.


Puis vient le moment le plus humiliant : Nekkaz annonce que le 30 octobre 2025, le Conseil de sécurité votera une résolution appuyant le plan d’autonomie marocain, comme unique base au conflit artificiel et que l’Algérie, membre non permanent, y assistera en simple spectatrice.

“Une humiliation suprême pour la diplomatie algérienne”, reconnaît-il.

Cette scène s’annonce comme le “dîner de cons” diplomatique : le Maroc avance, soutenu par les grandes puissances, pendant que l’Algérie, membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies va y assister impuissante au tournant de ce dossier.


Nekkaz ajoute lui-même : « L’Algérie n’a jamais proposé d’alternative. » Cette phrase est la clé de tout : Alger ne cherche pas à résoudre le conflit, mais à le faire durer. Le sabotage comme stratégie, l’immobilisme comme politique d’État.


Et parce qu’il fallait pousser le ridicule à son comble, Rachid Nekkaz propose sa “solution miracle” :

Une double souveraineté Algérie-Maroc sur le Sahara pendant dix ans.

Une aberration totale. Comment un pays qui nie être concerné peut-il revendiquer une souveraineté partagée sur un territoire marocain reconnu internationalement ? Cette “idée” ne révèle pas de la créativité diplomatique, mais d’un égocentrisme national qui refuse d’accepter la légitimité du Maroc sur son Sahara.


Dans un autre passage, il évoque le détournement de l’avion du 22 octobre 1956 pour accuser la France d’avoir “saboter l’union nord-africaine” et déplorer qu’en 2025, “on se chamaille, on ferme nos frontières, on s’impose des visas. ” Mais encore une fois, il pratique l’équilibrisme trompeur. Le Maroc n’a jamais fermé ses frontières, ni imposé de visas. C’est le régime algérien qui a, depuis 1994, verrouillé la frontière terrestre, rompu les relations diplomatiques en 2021 et multiplié les postures hostiles. Attribuer les torts aux deux côtés, c’est mentir par symétrie.


Et lorsqu’il prétend qu’aucun chef d’État nord-africain ne parle d’union, il oublie les multiples appels de SM le Roi Mohammed VI, qui n’a cessé d’appeler à la réconciliation et à la coopération entre les deux pays.


Rachid Nekkaz voulait paraître lucide, il s’est trahi. En voulant donner des leçons de réalisme, il a mis à nu le cynisme de la diplomatie algérienne. Ses aveux sur le Sahara, sur la Russie, sur les États-Unis, sur l’ONU, composent le portrait d’un régime sans vision, sans crédibilité et sans cohérence.


Le Maroc, lui, avance avec dignité, constance et légitimité. Et face à l’hypocrisie, il n’a même plus besoin de se défendre : ce sont les Algériens eux-mêmes qui finissent par dire la vérité.



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