IMANE KHELIF REFUSE LE TEST DE LA VÉRITÉ
- 2 sept.
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L’athlète de nationalité algérienne Imane Khelif, champion(ne) olympique à Paris en 2024, refuse de se soumettre au test génétique obligatoire imposé par World Boxing pour les compétitions féminines. Le 5 août dernier, Imane a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), basé en Suisse, afin d’obtenir l’annulation de cette règle et d’être déclaré(e) éligible pour les Championnats du monde de boxe qui se dérouleront du 4 au 14 septembre 2025.
Imane, déjà écarté(e) du championnat du monde 2023 après un contrôle l’ayant déclaré(e) inéligible dans la catégorie féminine, avait néanmoins été autorisé(e) à concourir aux Jeux olympiques de Paris 2024 sous les règles du CIO, qui se basaient uniquement sur le sexe indiqué dans le passeport. Résultat : Imane a décroché l’or en welters, au milieu d’une vive polémique internationale sur l’équité dans le sport féminin.
En juin dernier, Imane avait déjà renoncé à participer à la Eindhoven Box Cup, après l’annonce de World Boxing du 30 mai rendant obligatoire un dépistage génétique pour tous les compétiteurs, hommes comme femmes. Ce dépistage consiste en un simple frottis buccal et vise à détecter la présence du chromosome Y.
La politique de World Boxing est claire :
Si le test révèle la présence du gène SRY (donc du chromosome Y), l’athlète ne peut concourir que dans la catégorie masculine.
Seules les personnes sans chromosome Y sont autorisées à participer dans la catégorie féminine.
L’instance a précisé que ce contrôle pourra s’appliquer à tout moment, sur des échantillons nouveaux ou anciens, pour certifier la conformité des athlètes.
L’affaire Khelif intervient dans un climat déjà tendu. L’ancienne fédération internationale, l’IBA (dominée par les Russes), avait été désavouée par le CIO en 2023 pour des problèmes de gouvernance, de corruption et de manipulations d’arbitrages. World Boxing a été créée dans la foulée pour remettre de l’ordre et garantir l’intégrité des compétitions.

sans se soumettre à une vérification génétique de son sexe. Cette demande a été rejetée, mais l'appel est toujours en cours.
Khelif ne se déclare pas transgenre. Toutefois, plusieurs observateurs évoquent la possibilité qu’elle soit porteuse d’un trouble du développement sexuel (DSD), tel que le 46,XY, caractérisé par un caryotype masculin et une production de testostérone élevée, mais avec des caractéristiques génitales atypiques. L'intéressé(e) n'a jamais commenté ces rumeurs.
Le TAS a rejeté la demande de Khelif visant à suspendre immédiatement la décision de World Boxing, en attendant le jugement sur le fond. Les deux parties échangent actuellement leurs arguments écrits et une audience sera programmée ultérieurement.
Cette affaire soulève une nouvelle fois la question sensible de l’équité dans le sport féminin et pourrait faire jurisprudence pour l’ensemble des disciplines.
Le régime algérien, toujours prompt à fabriquer des symboles artificiels, érige Khelif en symbole national et dénonce une « cabale occidentale ». Mais à l’international, l’attitude de l'athlète intrigue plus qu’elle ne convainc.
Car au fond, la vraie question est simple : qu’a-t-elle/il à craindre d’un test que toutes ses concurrentes acceptent sans broncher ? Mais en attendant, l’image de l’Algérie est celle d’un pays qui se drape dans un nationalisme de façade, sans jamais oser poser la seule question qui vaille : pourquoi Imane Khelif refuse-t-elle/il obstinément de mettre fin aux doutes en acceptant un test commun, universel et impartial ?
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