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BOUMÉDIENE TRAHI NASSER, LA VÉRITÉ SORT DES ARCHIVES

  • 5 oct.
  • 4 min de lecture
BOUMÉDIENE TRAHI NASSER, LA VÉRITÉ SORT DES ARCHIVES

C’est une archive qui secoue tout le monde arabe et surtout, elle confirme ce que le Maroc sait depuis longtemps : la duplicité du régime algérien ne date pas d’hier. Dans un enregistrement audio inédit révélé par la chaîne saoudienne Al Arabiya, Gamal Abdel Nasser, président égyptien et figure du nationalisme arabe, se confie au chef d’État mauritanien Moktar Ould Daddah, le 6 septembre 1970, soit quelques jours avant sa mort. Ce document, conservé depuis plus d’un demi-siècle, est une véritable bombe : Nasser y dévoile les mensonges de l’Algérie, son ingratitude et ses trahisons envers l’Égypte, qu’elle prétendait soutenir lors de la guerre des Six Jours de 1967.


Pour la première fois, la voix du Raïss égyptien brise le mythe soigneusement entretenu par Alger sur son prétendu rôle héroïque. Nasser parle sans détour d’un pays qui, selon lui, « a épuisé l’Égypte plus que les missiles et les avions israéliens ».


Au lendemain de la guerre des Sables en 1963, Gamal Abdel Nasser avait pourtant choisi de soutenir l’Algérie de Ben Bella et, plus tard, celle de Boumediene. Il lui avait fourni des armes, formé ses cadres militaires, et même envoyé des troupes en sa faveur contre le Maroc. Mais en 1967, lorsque l’Égypte affronte Israël aux côtés de la Syrie, de l’Irak et de la Jordanie, la solidarité algérienne tant vantée se révèle n’être qu’un mirage.


Dans l’archive dévoilée, Nasser confie à son homologue mauritanien :

« Certains pays arabes ont causé à mon pays plus de dégâts psychologiques que les Israéliens eux-mêmes. »

Puis, sans jamais citer directement le nom de Boumediene, il précise :

« Ils nous attaquent sans raison. Ils disent qu’il faut continuer la guerre, alors qu’ils n’ont jamais eu à porter le poids d’un front. »

Cette colère du Raïss vise clairement Alger. Quelques semaines auparavant, en août 1970, le régime de Boumediene avait rappelé les 2.000 soldats algériens déployés sur le front du canal de Suez, prétextant un désaccord avec la politique de cessez-le-feu acceptée par l’Égypte.


Depuis des décennies, la propagande algérienne prétend que son armée aurait envoyé avions, chars et hommes soutenir l’Égypte pendant la guerre de 1967. Dans l’enregistrement, Nasser démonte cette fable avec calme et précision.

« Ils disent qu’ils nous ont aidés. C’est faux. Pas un seul millième, pas une seule livre. Nous avons compté sur nous-mêmes. Nous avons imposé des taxes à notre peuple, mais nous n’avons rien demandé, ni à eux ni à qui que ce soit. »

Le président égyptien évoque aussi un épisode révélateur : lorsqu’un étudiant algérien, présent en Égypte, questionna Anouar Al Sadate sur l’aide algérienne durant la guerre, le futur successeur de Nasser répondit :

« Il n’y a pas eu d’aide. Les avions soi-disant algériens étaient soviétiques. »

Ces propos avaient choqué les autorités d’Alger, mais Nasser confirma, imperturbable :

« Ils ont été contrariés, mais ces propos étaient vrais. »


Dans ce même entretien, Gamal Abdel Nasser remonte le fil de son histoire avec l’Algérie, rappelant que c’est l’Égypte qui a tout donné au FLN :

« Quand Ben Bella est venu ici, il n’avait même pas un fusil. Nous lui avons tout donné. »

Il évoque aussi Houari Boumediene :

« Boumediene est parti d’ici sur le yacht du roi Farouk avec les armes que nous lui avions remises. Et quand ils se sont battus contre le Maroc, ils n’avaient pas d’armée. Le Maroc les a attaqués, et c’est nous qui leur avons envoyé des avions et des chars. »

Puis Nasser ajoute, amèrement :

« Aujourd’hui, ils osent nous critiquer alors que nous sommes sur le front et qu’eux en sont à des milliers de kilomètres. »

Le chef de l’État égyptien fustige aussi le double jeu de Boumediene, qui, au lieu de soutenir l’Égypte face à Israël, complotait avec l’Irak pour affaiblir Le Caire.

« Entre Bouteflika et les Irakiens, il y a des communications. Nous le savons. Ils travaillent contre nous, jusque dans les universités et en Afrique. »

La presse algérienne de l’époque attaquait violemment l’Égypte pour avoir accepté le plan de paix américain de 1970. Nasser s’en offusque dans l’enregistrement :

« Ils disent que nous avons trahi la Palestine. S’ils peuvent libérer la Palestine, qu’ils viennent ! Moi, je n’ai aucun problème à ce que l’armée algérienne se batte à notre place ! »

Et de dénoncer la propagande du régime algérien :

« Pourquoi leurs journaux écrivent-ils que nous avons ouvert des cabarets pour distraire notre peuple ? »

Boumediene, embarrassé, prétendait alors ne pas contrôler sa presse. Nasser n’y croit pas une seconde :

« Nous connaissons les intentions de Bouteflika et de son groupe depuis le début. »

La réaction d’Alger à la diffusion de cet enregistrement n’a pas tardé. L’agence officielle APS a parlé de « deepfake » et de « manipulation médiatique », accusant Al Arabiya d’inventer une « imposture historique ». Une rhétorique bien connue d’un régime habitué à falsifier les faits jusqu’à fabriquer de fausses images ou recycler des vidéos tournées au Maroc pour illustrer ses propres “succès”.


Mais cette fois, la thèse du mensonge s’est effondrée. Le fils de Gamal Abdel Nasser, Hakim Nasser, a confirmé l’authenticité de l’enregistrement sur sa chaîne YouTube Nasser.TV, où il a publié la suite du dialogue entre son père et Moktar Ould Daddah.


Dans cette seconde partie, Nasser évoque de nouveau l’Algérie de Boumediene :

« Boumediene disait : “Je parle au nom du peuple arabe.” Il nous a attaqués dans un discours il y a à peine quelques jours. »

Et de prévenir le président mauritanien :

« Soyez prudent avec l’Algérie. Ne la laissez pas évoluer. Il n’est pas ouvert d’esprit et ne parle pas franchement. »

Cinquante-cinq ans plus tard, cette archive a la force d’un miroir : elle révèle que la duplicité, le mensonge et la trahison sont au cœur de la diplomatie algérienne depuis Boumediene jusqu’à aujourd’hui. Ce que Nasser dénonçait alors contre l’Égypte, le Maroc le subit depuis des décennies : campagnes médiatiques, manipulation de l’Histoire, ingérence dans les affaires d’autrui et obsession maladive du voisinage.


Le Raïss avait conclu d’une phrase devenue prophétique :

« Nous devons être prudents avec l’Algérie. »

Une vérité qui, à la lumière des événements récents, reste d’une brûlante actualité.



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