Rabat
top of page

HAUSSE DU PRIX DU PÉTROLE, RÉSILIENCE MAROCAINE

  • 16 juil.
  • 2 min de lecture
hausse prix pétrole maroc

La flambée du prix du pétrole secoue le monde. Depuis mi-juin 2025, le baril de Brent a grimpé de plus de 10 %, passant de 65 à 77 dollars, porté par les tensions géopolitiques, notamment les frappes israélo-américaines sur l’Iran et les menaces de Téhéran sur le détroit d’Hormuz. Certains experts envisagent un baril à 100, voire 130 dollars selon un article de Reuters en juin 2025.


Face à ce choc, le Maroc, qui importe 90% de ses hydrocarbures, démontre une résilience remarquable.


Cette hausse pourrait alourdir la facture énergétique de 1 à 1,5 % du PIB, selon l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), pesant sur la balance commerciale et les prix des carburants, bien que partiellement subventionnés. Mais le Royaume dispose d’atouts solides.


Tout d’abord, ses réserves de change, couvrant plus de 5 mois d’importations, offrent une marge de manœuvre. Ensuite, la libéralisation progressive du marché des hydrocarbures permet au Maroc de s’adapter aux fluctuations. Et enfin, les investissements dans les énergies renouvelables, comme le projet Noor Ouarzazate ou l’objectif de 52 % d’énergies vertes d’ici 2030, réduisent la dépendance au pétrole. Malgré les turbulences mondiales, l’économie marocaine reste robuste.


Le FMI rapporte une croissance de 3,2 % en 2024, malgré le stress hydrique avec une prévision de 3,9 % pour 2025, tirée par l’agriculture, l’industrie automobile, le tourisme et les transferts des MRE. À l’horizon 2030, le Maroc vise une croissance durable de 4 à 4,5 % par an. Par ailleurs, l’inflation, maîtrisée à 0,9 % en 2024 selon la Banque mondiale, reflète la rigueur de la politique monétaire, permettant à Bank Al-Maghrib d’abaisser son taux directeur à 2,75 % pour stimuler davantage l’investissement.


En ce qui concerne l’Emploi : 162 000 postes ont été créés en zone urbaine en 2024, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), bien que le chômage, à 13,3 %, reste un défi, notamment chez les jeunes.


Quant à la balance extérieure, elle est sous contrôle, avec un déficit courant de -1,2 % du PIB et une dette publique stabilisée à 68 % du PIB environ, sur une trajectoire descendante.


À l’inverse, l’Algérie, dépendante à 95 % des hydrocarbures, reste vulnérable. Son inflation réelle dépasse largement les 4,3 % officiels, et le chômage des jeunes, estimé à plus de 30 % par la Banque mondiale, trahit une crise structurelle. Une baisse des prix pétroliers suffirait à éroder ses réserves, à creuser son déficit et donc mettre à mal son économie rentière. La hausse du prix du baril va lui permettre de mieux respirer mais n’empêchera pas la paupérisation de la population et donc les interminables files d’attente pour des produits de première nécessité.


Or, face aux crises exogènes, une économie diversifiée et industrialisée a toujours plus d’atouts pour absorber les chocs qu’une économie peu industrialisée et totalement dépendante de ses matières premières.


Le Maroc, a misé sur ses ports, ses usines et sa jeunesse, bâtissant justement une économie diversifiée, car sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed 6 Allahi nassro, le Maroc construit des infrastructures modernes et des projets énergétiques d’avenir faisant du Royaume un modèle de stabilité dans un monde incertain.


Certains espèrent un miracle pétrolier, le Maroc, lui, bâtit sa richesse sur ses talents, sa discipline et son ambition. C’est là la véritable force d’une nation !

Commentaires


bottom of page