Amira Bouraoui, journaliste et militante politique algéro-française anciennement gynécologue et fille d'un médecin de l'armée algérienne.
En 2014, elle anime en Algérie le mouvement d'opposition à un quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, Barakat.
Figure du mouvement Hirak, elle est emprisonnée en 2020, avant de bénéficier d'une libération provisoire et de devenir en septembre 2022, animatrice sur Radio M* dans l'émission hebdomadaire Café Presse Politique.
*Cette radio appartient à Ihsane El Kadi, également patron du site Maghreb Emergent, qui purge une peine de 7 ans de prison pour « financement étranger de son entreprise », mais est considéré comme « un détenu d’opinion » par ses avocats.
En février 2023, assignée à résidence en Algérie, elle fuit le pays en se rendant illégalement en taxi en Tunisie.
Elle est ensuite rapatriée en France avec l'aide des autorités consulaires françaises et des organisations Amnesty International et Human Rights Watch qui fustigent régulièrement l'Algérie au sujet du manque de liberté individuelle et de la presse et ses manquements au respect des Droits de l'Homme en général.
L'aide apporté par la France à Amira Bouraoui sera le départ d'une brouille diplomatique entre Alger et Paris, sans conséquence notable pour Paris puisque la junte militaire d'Alger n'est pas plus habille pour diversifier son économie que pour savoir s'imposer diplomatiquement sur la scène internationale.
La Junte ne pourra que s'en prendre aux proches d'Amira Bouraoui puisque dans ce dossier, sa mère, Khadija Bourdjia, 71 ans et malade, son cousin ainsi qu’un chauffeur de taxi clandestin, un policier et le journaliste Mustapha Bendjama sont aussi poursuivis, pour complicité et « trafic illicite de migrants ».
Le 7 novembre 2023, le tribunal de Constantine a condamné à 10 ans de prison par contumace l’opposante franco-algérienne Amira Bouraoui, et à six mois ferme le journaliste Mustapha Bendjama, accusé de l’avoir aidée à s’enfuir en France.
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