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L’ALGÉRIE, PARRAIN MONDIAL DU SÉPARATISME

  • il y a 1 jour
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L’ALGÉRIE, PARRAIN MONDIAL DU SÉPARATISME

Sous couvert de soutien aux "peuples opprimés", le régime algérien a fait du séparatisme un levier stratégique. De la pseudo-RASD à la République du Rif, en passant par l’Azawad, la Kanaky ou encore la Bretagne, Alger déploie une politique d’ingérence déguisée visant à affaiblir les États qu’elle considère comme rivaux.


Cette stratégie, héritée des logiques de guerre froide et des fantasmes tiers-mondistes des années Boumediene, sert aujourd’hui d’exutoire à un régime isolé sur la scène internationale et déconsidéré en interne.


Le soutien au Polisario reste l’exemple le plus emblématique de cette diplomatie de la division. Depuis 1975, l’Algérie héberge, finance, arme et promeut le front séparatiste, dans le seul but d’amputer le Maroc de son intégrité territoriale. Cette posture, fondée sur un mensonge historique, a isolé Alger du monde arabe et africain, alors que la quasi-totalité des pays du continent ont retiré leur reconnaissance à la fantomatique RASD.


Le 2 mars 2024, Alger pousse l’absurde plus loin en inaugurant un "bureau de représentation de la République du Rif". Une mascarade orchestrée dans une villa de la capitale, avec 5 figurants, un drapeau bricolé, une carte irréelle et des discours dithyrambiques… en français. Aucun mot en rifain. L'ironie ? Les figures du mouvement, comme Jaber Ghadioui, sont issues de la criminalité organisée et affiliées à Saïd Chaou, trafiquant notoire.


Ce "parti national rifain", inconnu même dans le Rif, ne dispose d’aucune assise populaire, historique ou idéologique. Le but ? Créer une diversion grotesque pour justifier l’hostilité permanente d’Alger envers le Royaume. Le tout en détournant l’image d’Abdelkrim El-Khattabi, héros national marocain de la résistance contre l’Espagne.


Plus récemment, c’est au tour de la Nouvelle-Calédonie. Lors des troubles de mai 2024, les réseaux sociaux algériens se sont enflammés avec le slogan : « L’Algérie a vaincu, Kanaky vaincra », utilisé par des relais du régime pour faire écho au "combat" du Polisario. La stratégie est claire : insinuer une filiation entre toutes les causes séparatistes pour construire une pseudo-légitimité à la RASD.


En 2023, des figures indépendantistes bretonnes ont été reçues discrètement à Alger. Des contacts similaires ont été entretenus avec des leaders du FLNKS (Kanaky), des activistes guadeloupéens, corses ou antillais. L’Azawad, dans le nord du Mali, a lui aussi été un terrain d’opérations troubles : pendant que l’Algérie jouait la médiation à Bamako, ses services entretenaient des canaux avec des groupes touaregs armés.


Derrière cette frénésie séparatiste se cache une autre vérité : l’Algérie redoute ses propres fissures internes. Kabylie, Mzab, Touat, Hoggar, Chaouia, Tamanrasset, Ouargla… Autant de régions marginalisées ou révoltées contre le centralisme autoritaire d’Alger.


Le régime craint que le Maroc lui rende la monnaie de sa pièce. Et pourtant, malgré les provocations, le Royaume est resté fidèle à sa ligne diplomatique : pas d'ingérence, pas de soutien aux mouvements comme le MAK, malgré leurs appels répétés. Une posture de retenue qui contraste avec la surenchère algérienne.


Comme le souligne Hichem Aboud, journaliste algérien en exil : « Le régime d’Alger pense compenser ses échecs diplomatiques en soutenant des causes fantaisistes ». Isolé par la France, l’Espagne, l’UE, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, l’Égypte ou le Qatar, le pouvoir algérien cherche désespérément à exister sur la scène internationale.


Mais ce soutien tous azimuts à des groupuscules folkloriques démontre surtout son désarroi stratégique. Après le Polisario, voici la "République du Rif". Et après elle ? Peut-être le "Front de libération des Marsiens", tant que cela permet de pointer un doigt accusateur vers le Maroc ou la France.


En encourageant les scissions ailleurs, Alger tente de faire diversion à ses propres menaces centrifuges. Mais le monde n’est pas dupe. Ni la République du Rif, ni la Kanaky, ni l’Azawad ne sauveront un régime qui s’effondre de l’intérieur.


Le Maroc, lui, reste serein. Il avance, il construit et il rayonne.

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