Après la conférence d'Algésiras (1906) qui visait à préserver l'intégrité et l'indépendance du Maroc, la tentative de modernisation de l'État marocain pour échapper aux convoitises des Européens, notamment de la France, de l'Espagne et de l'Allemagne, échoue. Le sultan Moulay Abd el-Hafid, assiégé par plusieurs tribus dans sa capitale, Fès, demande l'intervention militaire de la France, ce qui provoque une crise avec l'Allemagne. Un accord de troc colonial est conclu, le 4 novembre 1911, l'Allemagne accepte le contrôle français sur le Maroc et reçoit en échange une partie du Congo français, que la France récupèrera à la suite de la Grande Guerre.
Le traité de Fès du 30 mars 1912 instaure le protectorat français sur le Maroc. Mais, un accord est conclu avec l'Espagne, le 27 novembre 1912, qui définit les trois zones d'influence espagnole, au Nord, au Sud, et autour d'Ifni, conformément à un accord secret conclu le 3 novembre 1904, à la suite de l'Entente cordiale franco-britannique du 8 avril 1904. Par ailleurs, la zone de Tanger est soumise à un régime particulier qui sera plus tard précisé par la convention de Paris du 18 décembre 1923. Ces différents accords régissent le Maroc jusqu'à la reconnaissance de l'indépendance du pays en 1956.
Sous le protectorat
Pendant quatorze ans, le protectorat s'incarna dans la forte personnalité de Lyautey, premier résident général (1912-1925). Il fit œuvre de conquête, d'organisation, de mise en valeur. Le ralliement des tribus, au nom du sultan, s'obtint en usant de diplomatie à l'égard des grands caïds ou en effectuant des opérations militaires.
Les institutions laissèrent subsister le makhzen central et les anciens pouvoirs locaux complétés et contrôlés par une administration nouvelle.
Manifeste de l'indépendance
Le manifeste de l'indépendance ouvre par son préambule d’arguments et étale les revendications du mouvement national, appelant à l’unité et l’indépendance du Maroc et à des négociations avec les pays concernés et sollicitant, outre l’adhésion du Maroc à la Charte de l’Atlantique et sa participation à la Conférence de la paix.
Cette action courageuse a porté un coup de massue à la politique d’occupation franco-espagnole, surtout que ce document est venu en association avec une série d’importantes positions qui ont montré une forte cohésion entre le peuple et le Trône.
La célébration de cet événement historique est l’occasion de rappeler aux jeunes générations, les étapes par lesquelles est passé le processus d’indépendance de leur pays, mais surtout de mettre en avant les sacrifices des hommes et femmes du mouvement de la résistance nationale pour la libération de la patrie.
La commémoration de cet événement symbolise l’attachement des Marocains à leur histoire de libération et une reconnaissance des énormes sacrifices consentis par le glorieux Trône Alaouite et le peuple marocain qui ont réussi à ployer les ambitions perfides du colonisateur dans l’ultime but de recouvrer l'indépendance.
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