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ADOPTION DE LA RÉSOLUTION 2756


Ce jeudi 31 octobre 2024, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à une large majorité la nouvelle résolution 2756 sur le Sahara. Ceci, par 12 voix pour, 2 abstentions et un pays, l’Algérie, qui n’a pas voté. Pour le Conseil de sécurité, 2007, année où le Maroc a mis sur la table le plan d’autonomie, est désormais la référence pour une solution au conflit.


Sur les 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité, 4 se sont exprimés en faveur du texte: États-Unis, Chine, Royaume-Uni et France. Idem pour 8 pays membres sur 10, élus par l’Assemblée générale, pour un mandat de deux ans. Comptons la Sierra Leone, la Corée, le Japon, Guyana, l’Équateur, Malte, la Suisse et la Slovénie. Comme attendu, seuls la Russie (membre permanent) et le Mozambique (membre non permanent) se sont abstenus.


La Russie a tenté d'apporter des modifications au projet présenté au Conseil de sécurité mais sans résultat étant donné que le porte-plume n'est autre que les États-Unis. L’Algérie a de son côté essayé de jouer au saboteur en tentant un appel à une réunion à huis clos pour poursuivre les débats sur la mouture et en proposant deux amendements voulant, d’un côté, un élargissement de la mission de la MINURSO aux droits de l’Homme au Sahara et, d’un autre côté, la suppression de l’appel à son retour, avec les autres parties au conflit, au processus des tables rondes.



Évidemment, le régime hystérique d'Alger a encore essuyé un échec. Le projet mis «en bleu» et soumis au vote est resté inchangé. La réaction du représentant de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, a été pour le moins puérile. D’après lui, si l’Algérie n’a pas voté la résolution, c’est à cause des Etats-Unis.



Avant le vote de la résolution, le Conseil de sécurité a eu à voter les deux amendements proposés par l’Algérie et ce, conformément à l’article 33 du règlement intérieur provisoire du Conseil, qui stipule que les amendements «prennent priorité dans l’ordre indiqué sur toutes les motions principales et les projets de résolution». Les amendements du régime ont été rejetés par le vote de la majorité des membres du Conseil de sécurité. Le fait que le régime d’Alger demande un vote relatif à ses amendements avant le vote de la résolution en dit long sur les desseins de ce pays d’instrumentaliser le Conseil de sécurité pour porter des coups contre le Maroc. La manœuvre a été vaine! La Russie n’a pas soutenu les amendements de l’Algérie.



Du texte adopté, on retiendra que l’année de référence pour le Conseil de sécurité afin de parvenir à une solution au conflit est désormais 2007. C’est pour rappel l’année où le Maroc a mis sur la table le plan d’autonomie qui constitue pour le Royaume l’unique solution. D’ailleurs, le projet de la résolution du Conseil de sécurité de 2024 «prend note de la proposition marocaine présentée au secrétaire général le 11 avril 2007 et salue les efforts sérieux et crédibles du Maroc pour faire progresser le processus vers une résolution». Aucune résolution antérieure à 2007 n’est retenue. De la même manière, aucune allusion à un quelconque référendum d’autodétermination n’y est faite.


La résolution s’inscrit dans la droite ligne de celles adoptées en 2021, en 2022 et en 2023, enracinant la voie du compromis et du réalisme comme solution au différend du Sahara occidental, bien loin des slogans creux sur un impossible «référendum d’indépendance» que le régime d’Alger ressasse.


La résolution cite l’Algérie au moins 5 fois comme partie prenante au conflit, et donc à sa solution. Ceci, contre 7 fois pour le Maroc et autant pour le front Polisario.


L’Algérie est de nouveau sommée de revenir au processus des tables rondes qu’elle a quitté. Le projet de résolution du Conseil de sécurité insiste sur les tables rondes. Ceci, notamment en convoquant à cette fin des consultations informelles à travers lesquelles le Maroc, le front Polisario, la Mauritanie et, là encore, l’Algérie doivent dialoguer «dans un esprit de réalisme et de compromis».


L’organe exécutif de l’ONU exprime à cette occasion sa «profonde préoccupation de la rupture du cessez-le-feu (par le Polisario), rappelant la proposition de la MINURSO en février 2024 de cesser les hostilités et d’éviter tout acte mettant en danger la paix et la sécurité». Là encore, le front séparatiste, auteur d’actes criminels de faible intensité à l’est du Mur de défense marocain, est rappelé à l’ordre.


Autre rappel à l’ordre, celui du nécessaire recensement de la population dans les camps de Tindouf. Le Conseil de sécurité «réitère avec force sa demande d’enregistrement des réfugiés dans les camps de Tindouf et souligne l’importance des efforts déployés à cet égard».



L’Algérie, membre non permanent de ce Conseil de sécurité qui la somme de prendre ses responsabilités, est très embarrassée non seulement d’avoir zéro influence sur le texte de la résolution, mais de s’y voir montrée en tant que protagoniste du conflit. En 2021 et 2022, amer et dépité, le régime hystérique d'Alger avait sorti la grosse artillerie pour dénoncer les résolutions du Conseil de sécurité de ces années-là. En 2021, l’Algérie avait ouvertement rejeté la résolution 2602 sur le Sahara, au prétexte qu’elle était «déséquilibrée» et «partiale». En 2022, et dans une déclaration écrite, le chef de la diplomatie algérienne a estimé que «la résolution 2654 adoptée le 27 octobre 2022 résulte, comme ses devancières… d’un exercice laborieux de rédaction dépourvu de la volonté d’orienter et de stimuler des efforts destinés à préserver la nature de la question du Sahara occidental et à lui appliquer scrupuleusement la doctrine et les bonnes pratiques des Nations unies en matière de décolonisation».


Pour résumer les différents échecs du régime algérien, nous vous rappelons l'abstention de ces derniers en 2023 afin de ne pas polluer leur entrée au Conseil de sécurité et marquer sa posture officielle d’«observateur inquiet», le régime d’Alger donne d’ores et déjà le ton pour cette année.


Le média et porte-parole du régime, le quotidien El Moudjahid anticipe. Dans un éditorial publié le 29 octobre 2024, le journal s’en prend à tout «l’édifice», entendez les Nations unies, allant jusqu’à demander «des réformes profondes de l’ONU, à commencer par celle concernant la composante du Conseil de sécurité». Réformer l’ONU et le Conseil de sécurité à seule fin de contrer l’intégrité territoriale du Maroc, tel est vœu impuissant du régime d’Alger. Ce vœu donne la mesure de l’échec du régime d’Alger.

1 Comment


Unknown member
Nov 02, 2024

Un article utile de plus pour les marocains .

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