Par panarabisme, on désigne le mouvement politique, culturel, et idéologique séculier qui tendait à unifier les peuples arabes qu’ils soient Musulmans (Sunnites et Chiites), Juifs ou Chrétiens . Pour ses adeptes seule l’unité permet de défendre l'identité arabe.
Le chérif de La Mecque Hussein ben Ali est souvent cité comme le fondateur de ce mouvement.
Lawrence d’Arabie symbolise une partie des manœuvres Franco-Britanniques.
Le panarabisme serait donc né dans les années 1920 de la frustration d’un monde arabe divisé par les puissances occidentales en protectorats- pays.
Le panarabisme, mouvement nationaliste, laïc et socialiste, militait pour l’unification des pays arabes contre l’impérialisme occidental et les monarchies qu’il a installées.
Avec la prise de pouvoir de Gamal Abde Nasser en Égypte et du parti Baath en Syrie, le panarabisme occupera la scène politique et culturelle.
Nasser en deviendra le leader « Zaim » avec la nationalisation du canal de Suez en 1956.
La République arabe unie présidée par Nasser, en 1958, formée par l’Égypte et la Syrie devait permettre l’instauration du grand État arabe, but ultime du panarabisme.
S’enclenchaient alors des révoltes nationalistes en Irak, au Liban et au Yémen. En Irak, les officiers qui ont renversée la monarchie avaient annoncé leur intention de rejoindre prochainement la République Arabe Unie. Ils étaient communistes, nassériens et baathistes
Le Yémen du Nord s’est rapidement joint à l’union égypto-syrienne pour former les Etats Arabes Unis.
Rapidement, les dissensions ont succédé à l’euphorie et aux idéaux.
L’Irak n’a jamais rejoint les Etats Arabes Unis. Les Syriens n’ont jamais toléré la suprématie de l’Égypte et vont rapidement rétablir leur indépendance en 1961. C’était l’enterrement officiel la RAU et de la confédération des États arabes unis.
Malgré cet échec, les idéologies nassérienne et baathiste qui représentaient la panarabisme actif, continuaient à dominer les débats et cristalliser les revendications. Les aspirations à l’unité arabe à la libération de la Palestine permettaient la survie du panarabisme comme espoir populaire, malgré les dissensions.
Le camp a dû revoir ses ambitions à la baisse et ne revendiquait plus que la solidarité entre ses membres. C’est la défaite Arabe lors de Guerre des Six jours en 1967 qui a marqué la fin des espoirs placés dans le mouvement.
Après l’Égypte, la Syrie et l’Irak, le camp nationaliste (KAWMI) a pu intégrer la Libye. Mouammar Kadhafi après avoir renversé le roi Idriss Ier en 1969, avait tenté de donner un nouveau souffle au panarabisme en essayant sans succès d’unifier la Libye, l’Égypte et la Syrie au sein de l’Union des Républiques arabes.
Les pays d'Afrique du Nord, et particulièrement le Maroc et la Tunisie, étaient presque épargnés par l’euphorie du panarabisme malgré quelques influences.
A la suite du décès de Nasser, Kadhafi manifestera même l’ambition de s’y substituer et longtemps en constituera l’avatar dérisoire et ridicule.
Les rivalités internes entre les pays arabes, entre leurs Zaims, les différences politiques, les conflits nationaux, les défis économiques et les interventions étrangères ont tous sapé les efforts visant à réaliser l'unité arabe.
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