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LA VÉRITÉ DES ACCORDS D'ÉVIAN

Le 18 mars 1962, à Évian, le gouvernement français convient de céder au GPRA (gouvernement provisoire de la république algérienne) ses pouvoirs sur les trois départements français d'Algérie mais aussi sur le territoire du Sahara. Le plus important est un cessez-le-feu fixé au lendemain 19 mars 1962, à midi, qui met fin à huit ans de guerre.


C’est à l’Hôtel du Parc qu’ont eu lieu les deux phases de négociations pour la résolution du conflit (mai-juin 1961 et mars 1962). Les accords sont finalement signés par le ministre Louis Joxe d'un côté, le vice-président du GPRA Krim Belkacem.



LA QUESTION DU SAHARA


Le sort du Sahara est le chapitre le plus sensible des négociations de l'époque. La France a alors fini par reconnaître que l'immense désert était algérien après avoir amputé le Sahara Oriental du territoire marocain pour le rattacher à l'Algérie-française après y avoir découvert en 1956 du pétrole. Elle souhaitait y conserver sa présence pour parvenir à mettre au point la bombe atomique.


Les accords d'Évian vont permettre à l'armée française de poursuivre ses essais nucléaires : 57 en tout dans les sables algériens jusqu'en 1966.


LES ESSAIES NUCLÉAIRES


À la fin des années 1990, Le Nouvel Observateur révélera aussi l'existence de la base française d'expérimentation d'armements chimiques de B2 Namous, dans le nord du Sahara ; objet elle-même d'une clause secrète des accords d'Évian, qui sera renouvelée en 1967 et 1972, avant le départ définitif de l'armée française de cet immense polygone chimique en 1978.


Les accords d'Evian permettent à la France d'obtenir la jouissance de la base navale de Mers el-Kébir pour une durée de quinze ans. Site stratégique situé dans l’agglomération d’Oran, ­deuxième ville du pays, Mers el-Kébir n’en est pas moins une enclave française. Les Algériens qui s’y rendent devaient se soumettre aux contrôles des gendarmes et des militaires français, « comme s’ils traversaient une frontière séparant deux pays distincts », La France a donc encore un pied dans l’Algérie "indépendante".


Officiellement, ces expérimentations ont pris fin en 1978. Faux, soutient le général Benyelles : « Très discrètes, les activités sur ce périmètre désertique cesseront en 1986, sous la présidence de Chadli Bendjedid. » Plusieurs années plus tard, Bouteflika enragera contre son ancien mentor en apprenant l’existence de cet accord passé avec de Gaulle. « Boumédiène m’a fait un enfant dans le dos ! » dira-t-il à l’un de ses proches.


Des essaies d'armes chimiques à Reggane, In-Ekker et découverte du complexe Colomb-Bechar-Hammaguir jusqu'à la base B-2 de Namous, tout cela grâce à un accord secret avec le président Houari Boumédiène.


Ces informations sont authentifiées par le Général Rachid Benyelles dans son livre "Dans les Arcanes du Pouvoir".


Témoin privilégié de près d’un demi-siècle d’histoire, Rachid Benyelles révèle dans ses Mémoires les secrets et les dessous de ces accords d'Evian.













Le texte des accords d'Evian.


L'Histoire secrète des Accords d'Evian.


18 mars 1962, le Général De Gaulle annonce l'organisation d'un référendum.


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