LE ROI EST-IL DESCENDANT DU PROPHÈTE ﷺ ?
- 21 mars
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Nous allons décortiquer cette question dont la réponse est connue de la majorité des marocains. Toutefois, il est indispensable de publier un papier afin d'y apporter des éléments irréfutables pour contrer la propagande diffusée par les ennemis du Royaume cherchant à semer le doute dans l'esprit de certains marocains.
Descendants du Prophète Muhammad ﷺ, ils sont en réalité deux, puisque le roi jordanien de la famille Hachémite est un descendant des chorfa de La Mecque depuis le 10e siècle. Au début du 21e siècle, le souverain du Maroc, SM le Roi Mohammed 6, est donc un des deux chefs d'État musulmans à se prévaloir d'une lignée chérifienne. La signification du terme « Alaouite », qui qualifie la dynastie des rois du Maroc, provient de la filiation agnatique d'Ali, le gendre du Prophète Muhammad ﷺ, le quatrième calife de l'islam, et mari de sa fille préférée, Fatima. Cette dynastie chérifienne est la troisième qui dirige le Maroc musulman depuis la création du royaume de Fès. En se plaçant sous le patronyme d'Ali, cette famille venue du sud du pays au xvii® siècle se revendique comme descendant d'Hassan ad-Dakhil, un chérif arabe originaire de Yanbo, un port d'Arabie sur la mer Rouge. Celui-ci se serait installé en 1266 dans le Tafilelt à Sijilmassa, capitale caravanière aux portes du Sahara. À cette date, Ad-Dakhil était le vingt et unième descendant du Prophète Muhammad ﷺ. Et son huitième descendant à lui serait le père de Moulay Rachid, le premier sultan alaouite, et de son frère, Moulay Ismaïl. Quatre siècles plus tard, SM le roi Mohammed 6 est donc le trente-neuvième descendant du prophète en ligne directe, et son fils Moulay Hassan le quarantième.
L'appartenance à la dynastie chérifienne alaouite n'est donc pas relativisée au Palais : c'est une certitude politique attestée par une chaîne (ou généalogie) prophétique. Précisons d'emblée que cette qualité n'est pas si rare dans l'histoire du monde musulman, qu'elle est même la condition d'appartenance à la noblesse en islam. De nombreuses dynasties arabes comme les Fatimides (descendants de Fatima) se sont prévalues de la même ascendance.
Au Maroc, il y a un vivier de familles chérifiennes, celles-ci ayant depuis longtemps leurs villes attitrées comme Boujaad (chorfa Cherqaoui), Fès (chorfa Idrissides: Amrani-Joutey, Laraki, Sqalli), Moulay Idriss (Idrissides) ou Ouezzane (Ouazzani), et bien d'autres encore. Celles-ci se considèrent comme apparentées à la dynastie, au titre de la famille du prophète. Les privilèges des chorfa (se faire appeler Sidi, porter un turban jaune, être exempté fiscalement, etc.) ne sont plus vraiment d'usage. En revanche, dans la société marocaine, il y a ceux qui en sont et ceux qui n'en sont pas. SM le roi ne manque pas d'honorer les chorfa vivant ou leurs grands ancêtres. Cette classe étroite et prestigieuse est une des assises non négligeables de son trône, les chorfa ayant porté à la tête du califat les deux dernières dynasties marocaines.
Vue du Golfe, la situation du roi du Maroc est d'autant plus prestigieuse que les familles princières des émirs des monarchies, à l'exception de la Jordanie, ne sont ni califales ni chérifiennes. Le roi du Maroc y est ainsi vivement respecté, et sa proximité pour des raisons diverses est très recherchée. C'est une des raisons pour lesquelles le Maroc est très soutenu par ces monarchies depuis les années 1980.

En conclusion, SM le Roi Mohammed 6 est effectivement un descendant du Prophète Muhammad ﷺ (paix et bénédictions sur lui). Cette lignée royale descend de Hasan ibn Ali, le petit-fils du Prophète, par l'intermédiaire de sa mère, Fatimah, la fille du Prophète, et de son père Ali ibn Abi Talib, le quatrième calife du Califat Rashidun.
Que disent les historiens ?
Une source historique importante concernant cette descendance se trouve dans les chroniques des Alaouites, telles que le "Tarikh al-Sultan al-Alaoui" (Histoire du Sultan Alaouite), qui documente les origines de la dynastie et son ascendance hasanide. D'autres sources fiables incluent des écrits historiques et des généalogies qui ont été transmises de génération en génération au sein de la famille royale, ainsi que des récits des premiers historiens et chroniqueurs musulmans comme al-Tabari et Ibn Khaldun, qui mentionnent les lignées des familles régnantes en Afrique du Nord et de la péninsule arabique.
Dans les travaux de Ibn Khaldun, un historien et sociologue du XIVe siècle, notamment dans son œuvre majeure, le "Muqaddima" (Préface de l'Histoire universelle) évoque les différentes dynasties régnantes du monde musulman, y compris la dynastie Alaouite du Maroc, qu'il décrit comme étant issue de Hasan ibn Ali, le petit-fils du Prophète Muhammad ﷺ. Toutefois, il n'aborde pas toujours de manière aussi détaillée la question de la lignée dans toutes ses œuvres. Cependant, la relation de la dynastie Alaouite avec la lignée du Prophète est un élément central dans les récits historiques transmis par la famille royale et d’autres sources islamiques ultérieures, qui confirment cette descendance.
Reconnaissance au sein du monde musulman :
Dans le monde musulman, la descendance du Prophète Muhammad ﷺ est respectée et reconnue chez les sunnites et chiites.
Les pays arabes et musulmans reconnaissent cette lignée, car elle est liée à un prestige religieux important. Le statut de Sayyid donne une autorité spirituelle et une légitimité à la dynastie régnante.
Au fil des siècles, de nombreux califes et sultans dans le monde musulman ont reconnu la dynastie chérifienne alaouite comme une dynastie légitime en raison de leur descendance du Prophète Muhammad ﷺ.
Aujourd'hui, même dans les relations diplomatiques et la politique internationale, les pays arabes et musulmans reconnaissent la lignée du roi du Maroc. Le respect dû à cette descendance est souvent souligné dans les discours et les échanges entre les dirigeants des pays musulmans.
Par exemple, lors de visites officielles et d’événements diplomatiques, le titre de "descendant direct du Prophète" du roi du Maroc est souvent reconnu et respecté par les autres chefs d'État musulmans.
Le roi Abdullah II de Jordanie, membre de la famille hachémite, qui est lui-même descendant du Prophète Muhammad, a reconnu à plusieurs reprises la position du roi du Maroc en tant que descendant du Prophète. Il a souvent souligné l’importance de la famille royale marocaine dans l’histoire de l’islam et sa légitimité spirituelle.
Lors de la visite de SM le Roi Mohammed 6 en Arabie Saoudite en 2001, le roi Fahd d'Arabie Saoudite (décédé en 2005) a exprimé un respect évident pour la lignée de SM le Roi Mohammed 6. Le roi Fahd, qui appartenait également à une famille ayant une lignée du Prophète Muhammad ﷺ, a salué la solidité de la lignée d'Ali et de Fatima et a confirmé l'importance du rôle de SM le Roi Mohammed 6 comme défenseur de l'islam et de ses valeurs.
Lors des rencontres de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) ou de la Ligue des États Arabes, les dirigeants des pays membres ne manquent jamais de souligner la position de leader spirituel et religieux de SM le Roi Mohammed 6, en raison de sa descendance du Prophète Muhammad ﷺ. Lors de ces rencontres, les discours de solidarité et de respect envers SM le Roi Mohammed 6, en raison de sa lignée et de son titre de Commandeur des Croyants, sont courants.
La reconnaissance de la descendance de SM le Roi Mohammed 6 du Prophète Muhammad ﷺ est une réalité moderne, reflétée dans les discours et la diplomatie des chefs d’État arabes et musulmans. Bien que les pays sans véritable histoire diffusent continuellement des propagandes pour semer le doute dans l'esprit de certains marocains, cette reconnaissance est historiquement vérifiable, clairement reconnue et présente dans les relations bilatérales et les événements diplomatiques, où la lignée de SM le Roi Mohammed 6 est un facteur respecté et honoré.
Ouvrage dans la thématique :
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