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LES ÉMIRATS PRIS POUR CIBLE PAR LE RÉGIME ALGÉRIEN

  • 4 mai
  • 2 min de lecture

Le vendredi 2 mai, les téléspectateurs ont assisté, médusés, à un communiqué officiel d'une rare violence diffusé au journal télévisé de 20h sur la chaîne publique ENTV. L’État algérien, par la voix de sa présidence et sous la houlette du conseiller Kamal Sidi Saïd, s’en est violemment pris aux Émirats arabes unis, multipliant les insultes envers ce pays frère et ses dirigeants. Les mots utilisés, d’une grossièreté indigne d’un État, ont choqué par leur virulence : « micro-État », « entité artificielle », « nains », répétés sans retenue, dans une mise en scène digne des régimes en quête d’ennemis imaginaires.


Le prétexte de cette attaque ? Une interview accordée à la chaîne Sky News Arabia basée à Abu Dhabi par l’universitaire algérien Mohamed Lamine Belghit, qui, fidèle à la rhétorique du régime, s’est livré à une négation pure et simple de l’amazighité, allant jusqu’à qualifier cette identité millénaire de « fabrication coloniale ». Bien que ses propos aient suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux, le régime a saisi cette occasion pour orchestrer une offensive diplomatique contre les Émirats, dans une tentative évidente de détourner l’attention de ses échecs internes.


Ce n’est pas la première fois que les Émirats sont la cible de la propagande algérienne. Depuis des mois, Alger multiplie les piques à l’égard du Golfe, oscillant entre menaces à peine voilées et théories du complot grotesques. En 2023 déjà, plusieurs médias inféodés au pouvoir avaient accusé Abu Dhabi aux côtés du Maroc, d’Israël et de la France de fomenter un soi-disant complot contre l’Algérie. Plus récemment, une rumeur d’expulsion de l’ambassadeur émirati avait été relayée avant d’être démentie dans une cacophonie révélatrice du désordre qui règne au sommet de l’État algérien.



Mais la nouveauté, cette fois, réside dans l’agressivité assumée du message et sa diffusion officielle. En ciblant les Émirats avec une telle haine, Alger confirme son isolement croissant dans le monde arabe et sa stratégie de confrontation systématique.


Car au fond, cette attaque n’est qu’un symptôme supplémentaire de la dérive paranoïaque d’un régime en perte de légitimité. En pleine crise de confiance avec sa propre population, étranglée par la misère et la répression, le pouvoir algérien cherche des boucs émissaires pour canaliser la colère populaire. Après le Maroc, la France, l’Espagne, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, c’est aujourd’hui au tour des Émirats arabes unis d’être désignés comme ennemis.


Ce comportement diplomatique erratique, cette volonté de confrontation permanente, trahissent une fragilité profonde. En tentant de rallumer des feux à l’extérieur, le régime algérien ne fait que révéler l’ampleur de la tempête qui gronde à l’intérieur. Une fuite en avant dangereuse, à laquelle les peuples de la région, aspirant à la stabilité et à la prospérité, ne doivent pas se laisser prendre.



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