Pour les Algériens, le cheikh Bouamama fait partie intégrante de leur longue résistance contre le colonialisme et algérien d'origine. Décortiquons avec des éléments historiques.
Muhammad ibn al-Arabi ibn al-Cheikh ibn al-Harma ibn Ibrahim, surnommé Cheikh Bouamama (né en 1838 à Figuig,et plus précisément à Hammam Foukaniet et mort en 1908 près de Laâyoune-Est au Maroc).
Il est bon de rappeler aux algériens la figure du cheikh Bouamama, «agitateur», «marabout», «guérisseur», comme le moquaient les Français qui, faute de réduire celui qui était l'un des derniers combattants de la foi dans cette région, ont essayé de le discréditer.
Mohamed Bouamama était fils d'un modeste brocanteur, il était membre de la confrérie- tribu des Ouled Sidi Cheikh. Cette tribu présaharienne avait été divisée en deux par le Traité de Lalla Maghnia (1845), consécutif à la défaite en 1844 de la mehalla du sultan Moulay Abderrahmane à la bataille d'Isly face à l'armée du maréchal Thomas-Robert Bugeaud.
La tribu de Bouamama fut scindée en deux, entre les Gherarba (du mot arabe «Gharb», originaires de l'ouest) qui furent déclarés Marocains, et les Cherarga («Chark», originaires de l'est) qui furent placés sous l'autorité de la France. La famille du futur cheikh faisait partie des Gherarba. De cette partition imposée, de cette manière de faire coloniale de diviser les tribus, de séparer les familles et de rompre les alliances, est née la haine du futur cheikh envers ces Nazaréens envahissants et brutaux, surtout dans cette vaste zone du Sud saharien où les délimitations territoriales n'avaient aucun sens.
Effectivement, Cheikh Bouamama Ier Le Marocain qui a lutté contre le colonialisme français sur le territoire actuellement sous souveraineté algérienne.
il est le chef d'une des révolutions populaires en Algérie contre le colonisateur français, qui a duré 23 ans à partir de 1881, elle s'est renforcée par moments et s'est affaiblie jusqu'en 1904, à laquelle même les Marocains ont participé.
Les Algériens le considèrent comme une figure historique, résistante et mystique, comme l'a dit l'historien militaire français Patrick de Gmelin en lui comme "le Marocain qui représente l'Algérie qui résiste".
Maintenant passons aux éléments factuels appuyant l'origine marocaine de Cheikh Bouamama.
Voici la réponse du petit fils de Cheikh Bouamama, Abu Mohamed Ibn Bouamama lorsqu’un algérien lui demande de quelle origine était son grand père :
Cheikh Bouamama est né à Figuig dans la Fraction Marocaine de la tribu arabe des Ouled Sidi Cheikh : les Ouled Sidi Cheikh "Gherraba".
Présente du Maroc à la Libye sa tribu remonte sa ligné à Abû Bakr As Siddîq.
1) [Généalogie des Ouled Sidi Cheikh]
2) [Rencontre entre les Anciens des Ouled Sidi Cheikh Marocains et Libyens.]
Allié à d’autres tribus marocaines : Beni Guil, Doui Menia, Beraber (actuels Ait Atta et Ait Yafelmane), il menera des attaques contre l’armée française et ses spahis algériens durant plus de 20 ans.
Pour prouver sa fidélité au Sultan Marocain, il promis d'étouffer la rébellion du Rogui Bou Hmara dans le nord-est du Maroc.
Dans la presse française de l’époque il est décrit comme un agitateur Marocain et marabout aux pouvoirs surnaturels.
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