TRAHISON, QUAND BOUMÉDIÈNE TOURNE LE DOS À NASSER
- 21 juin
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Dans une interview diffusée sur TeN TV, Abdel Hakim Abdel Nasser, fils du défunt président égyptien, jette une lumière crue sur les faux-semblants de l’amitié algéro-égyptienne dans l’après-Naksa de 1967. Selon lui, le président algérien Houari Boumédiène refusa d’honorer un accord de livraison d’hydrocarbures à l’Égypte, alors en pleine pénurie, provoquant chez Gamal Abdel Nasser « une amertume profonde » et marquant une « trahison » politique et humaine.
«Quand mon père a supplié Boumédiène : “Fournissez-nous des hydrocarbures”, celui-ci répondit : “Faites-le à crédit !”, comme s’il s’agissait d’un prêt, alors qu’un contrat existait déjà.»
Abdelhakim rappelle que, durant la guerre des Six Jours, l’Égypte avait bâti sa première ligne de défense grâce aux armes et au pétrole de Suez, jusqu’à ce que l’aviation israélienne ne détruise sa raffinerie. « Boumédiène a préféré jouer la carte de la parcimonie, alors même qu’il devait à mon père le soutien matériel, politique et médiatique qui permit l’indépendance algérienne », déplore-t-il.
Il souligne par contraste la relation « humaine et fraternelle » qui unissait Gamal Abdel Nasser à Ahmed Ben Bella, une amitié « allant bien au-delà de la diplomatie ». Cette fidélité trahie, estime-t-il, est révélatrice d’une constante dans la politique algérienne : le retournement de veste dès que ses intérêts sont en jeu.
Si l’Algérie se drape en héraut de la défense et de l’union arabes, son histoire regorge pourtant d’exemples d’attaques ou de confrontations contre ses voisins :
La « guerre des sables » (1963) contre le Maroc : Les Français proposent au Maroc, qui ont accédé à l’indépendance de lui restituer les territoires rattachés à l'Algérie-Française avec la condition d’en exploiter conjointement les immenses ressources. Or non seulement le Maroc refuse la proposition, mais ils en informent leurs "frères" algériens. Feu SM Hassan II et Ferhat Abbas, le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), reconnaissent l’existence d’un contentieux territorial et conviennent d’en différer l’examen jusqu’à l’indépendance de l’Algérie. L'Algérie trahira ses accords. Mardi 8 octobre 1963. L’armée algérienne attaque un détachement des Forces armées royales au lieu-dit Hassi Beïda, non loin de Colomb-Béchar (aujourd’hui, Béchar). Dix soldats marocains sont tués. Très vite, les affrontements s’étendent à la région de Tindouf et de Figuig. La « guerre des Sables » a commencé.
Les événements de Gafsa (26–27 janvier 1980) : un commando tunisien exilé, formé en Libye et infiltré via l’Algérie, attaqua la ville minière pour renverser Bourguiba. Tunis dénonça aussitôt la « connivence » algérienne dans cette « trahison » de la frontière. Suite à ces évènements, Feu SM le roi Hassan II affirma publiquement : « Nous ne défendrons pas la Tunisie seulement par la presse, mais militairement ; nos forces sont prêtes si nécessaire. »
Hostilités récentes : Alger tempête contre les Émirats les accusant de comploter contre ses intérêts et reproche aux autres états arabes signant des contrats stratégiques avec Rabat et fustige tout État arabe reconnaissant la marocanité du Sahara qui correspond à des gestes intégrés dans la doctrine algérienne comme autant d’« agressions » diplomatiques.
En révélant combien Boumédiène tourna le dos à Nasser, Abdelhakim Abdel Nasser rappelle que la loyauté ne se décrète pas : elle se construit. Dans un monde arabe avide de solidarité, ces trahisons répétées sont un signal d’alarme : l’union ne peut reposer que sur la confiance et le respect mutuel, pas sur la realpolitik à géométrie variable.
Pourquoi je ne suis pas du tout étonnée de découvrir cette énième fourberie du régime algérien ?
Après avoir retourné sa veste concernant le contentieux des frontières, avoir fait faux bond pour la guerre de Kippour en Israël, il a trahi l'Égypte à un moment crucial.
Et toujours la sempiternelle inversion accusatoire envers le Maroc qui aurait dévoilé des renseignements stratégiques à l'ennemialors que ses propres soldats étaient sur le front du Golan.
Pathétique !!!