
La Chebbakiya, cette pâtisserie marocaine riche en saveurs et en histoire, est bien plus qu’une simple douceur. Symbole de convivialité et de tradition, elle occupe une place de choix dans le cœur et la culture des Marocains.
Cette pâtisserie est fabriquée à partir d’une pâte parfumée au sésame, à la fleur d'oranger, à l'anis, cannelle, amande, safran et à la gomme arabique et entremêlée de manière artistique ce qui requière de la patience et de la délicatesse, puis elle est frite, enrobée de miel et enfin parsemée de graines de sésame.
La chebbakiya est une véritable œuvre d’art culinaire qui illustre à merveille à elle seule le don d'Allah fait aux marocains pour ce qui est de savoir marier les épices comme peu de "cordons-bleus" peuvent se targuer de savoir le faire.
Sa présence est incontournable pendant le mois béni du Ramadan au Maroc, mais elle n'est pas délaissée tout au long de l'année car elle accompagne la célèbre soupe marocaine : el harira.
La recette de la chebbakiya, tout en gardant son essence marocaine, varie légèrement d’une région à l’autre, ce qui illustre la diversité gastronomique du Maroc.
Ces petites variantes incluent des ajustements dans les épices utilisées ou dans la technique de façonnage.
Son nom aussi peut varier selon les régions marocaines, elle est appelée également mkharqa ou griouch (notamment dans l'oriental), ce qui a ouvert la porte à l'appropriation.
En effet, comme pour de nombreux mets marocains, malheureusement, la chebbakiya n'échappe pas à la volonté de certains de se l'approprier notamment en l'amalgamant à la zlabiya, les deux recettes étant pourtant bien différentes.
Ainsi, selon quelques affabulateurs, la chebbakiya serait un héritage des communautés juives et musulmanes chassées d'Andalousie durant La Reconquista qui eux mêmes tiendrait la recette des familles ottomans installées dans la péninsules ibériques.
Pourtant à ce jours ni en Turquie, ni dans ses anciennes colonies incluant tout le monde arabo-musulman à l'exception du Maroc on ne trouve la chebbakiya, il en est de même pour la péninsule ibérique.
Or, s'il suffit pour les copieurs de l'amalgamer avec la zlabiya pour démontrer que la chebbakiya n'est pas marocaine, alors quitte à sombrer dans le ridicule et selon cette logique, sans doute est-elle allemande, car elle ressemble tout autant à la Drechterkuche*!
*Je n'ai pas éternué, c'est bien une recette allemande :-)
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